Plusieurs facteurs font que les jeunes retournent au centre de rééducation des mineurs après en être sortis, a souligné dimanche Moez Chérif, président de l’association tunisienne de défense des droits des enfants.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Chérif a fait savoir que le taux de récidive des mineurs dépasse les 30%.
« Ces mineurs estiment que la période de rééducation au centre ne les préparent pas à leur sortie et à leur réintégration sociale », a-t-il dit.
Chérif considère que cette situation exige la révision des programmes de rééducation à l’intérieur des centres outre la nécessité de garantir le suivi et l’accompagnement à la sortie.
Selon la même source, les centres de rééducation des mineurs délinquants sont surpeuplés et il existe un manque de personnel et spécialement de psychologues ce qui ne garantit pas une bonne prise en charge psychologique des mineurs.
Chérif a aussi appelé à appliquer la liberté surveillée pour les mineurs au lieu des peines d’emprisonnement.
De son côté, Marouane Riahi, psychologue clinicien a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, l’importance de la formation professionnelle à l’intérieur des centres pour garantir une bonne intégration sociale des mineurs à leur sortie.
A noter qu’il existe 5 centres de rééducation des mineurs délinquants en Tunisie à El Mourouj, El Meghira, Mejez El Bab, Sidi El Hani et à Souk Lahad)