Une implication plus poussée des banques, privées et publiques, ainsi que des établissements financiers dans le soutien de l’économie nationale, telle a été la question-clé débattue lors de la réunion tenue, lundi, au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kais Saïed et le président du conseil bancaire et financier (CBF), Néji Ghandri.
Une telle implication devrait nécessairement procéder des choix et orientations du peuple tunisien et non des diktats émanant d’une quelconque partie étrangère, a fait savoir le président Saïed.
Dans ce contexte, le président de la République a pressé les banques à accorder des crédits à des conditions avantageuses au profit des citoyens qui prennent l’initiative de créer des entreprises citoyennes.
Le chef de l’Etat a en outre appelé à la nécessité de supprimer les frais et les commissions « injustifiés » prélevés au titre des certains services bancaires, dénonçant à ce titre les clauses exorbitantes et excessives contenues dans un contrat de crédit qui fait que celui-ci se mue en une « forme d’adhésion » profitant à la seule volonté de l’institution bancaire.
Le Président de la République a par ailleurs exhorté les banques à contribuer à l’effort de développement non seulement au moyen des emprunts qu’ils accordent aux établissements et entreprises publics dans un souci de de rétablir leurs équilibres financiers, mais plutôt en contribuant de manière significative à la réalisation des projets nationaux.
Le pays mène une bataille de libération nationale, a souligné le chef de l’Etat, ajoutant que le devoir sacré dicte l’implication de tous afin de concrétiser au final les revendications du peuple tunisien.
Par ailleurs, le président de la République a saisi l’occasion pour discuter du projet d’amendement de l’article 411 du Code de commerce sur les chèques sans provision, appelant à ce titre les banques à assumer une part de responsabilité dans ce dossier, tel qu’il est de règle dans plusieurs expériences comparées.