Pour une édition 2024 qui se prononce “inédite” avec 58 artistes, près de 40 pays représentés, de nouveaux espaces d’exposition, et près de 400.000 visiteurs attendus et des projets spéciaux du 16 Mai au 16 Juin 2024 à Dakar, la Tunisie représentée par trois artistes visuels Youness Ben Simane, Slimen Elkamel et Faten Rouissi affiche sa présence dans la sélection de cinquante huit artistes d’Afrique et de la Diaspora à l’exposition internationale de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain Dak’Art, lit-on dans la première newsletter de cet événement dont le programme du colloque scientifique, des conférences, des rencontres professionnelles et de nombreux événements inédits seront dévoilés prochainement.
L’édition 2024 de la Biennale “ouvrira dans son programme une large fenêtre à la réflexion sur le «Wake » (éveil) de la jeunesse, son réveil, car qui peut nier aujourd’hui que la jeunesse du monde entier de manière générale, africaine en particulier, traverse des moments de doute et même de désespoir. C’est le moment d’apporter à la jeunesse, celle du secteur créatif en l’occurrence, qui n’aspire qu’à se réaliser, les idées nouvelles, une nouvelle culture et de nouvelles connaissances pour tirer profit de leur talent, créer de la richesse pour eux, pour leur pays, et pour leur continent ” note la Secrétaire générale Mme BA.
La Biennale de Dakar note la directrice artistique Salimata Diop est une invitation à “un voyage à travers une Atlantide qu’auraient secrètement repeuplé les artistes”.
Vidéaste, photographe, architecte, Youness Ben Slimane dont la formation d’architecte a une influence majeure sur son approche en tant qu’artiste, établit par le biais du film, la vidéo, le dessin et l’installation, un dialogue permanent entre l’architecture et les arts visuels, où différents médiums coexistent et reflètent leurs potentialités et leurs limites respectives.
L’art du plasticien Slimen Elkamel est, quant lui, nourri du récit populaire et de l’imaginaire rural accompagnant l’artiste depuis son enfance. L’artiste crée des textes poétiques et littéraires, tantôt mémoriels ou improvisés, qui nourrissent profondément son univers plastique.
Présentant un travail protéiforme faisant appel à différents mediums au gré de son ressenti immédiat, notamment la peinture, la sculpture, le textile mais aussi l’installation, la vidéo, la performance ou le happening, Faten Rouissi a développé une observation critique de son entourage sociopolitique qu’elle a extériorisée dans une variété d’œuvres dont son installation ”La Grande Lessive”.
Réservée à l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora, la biennale de Dakar qui a permis de révéler de nombreux artistes africains, est considérée comme un événement artistique majeur consacré aux arts visuels en Afrique avec la participation massive d’artistes originaires d‘Afrique, de la diaspora et aussi des autres parties du monde ainsi que des professionnels de l’art.
L’artiste plasticienne tuniso-suisse Fatma Charfi M’Seddi (1955-2018) a été la première artiste femme à décrocher le Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de Dakar 2000.