L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mercredi, en plénière, un projet de loi n°2023/53 portant adoption de la convention relative à la concession d’exploitation d’hydrocarbures « Sidi El Kilani » et ses annexes, signée le 6 février 2023 entre l’Etat Tunisien et l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP), avec 120 voix pour et 2 voix contre.
Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie a, en effet, décidé de poursuivre l’exploitation de la concession avec l’ETAP, après son expiration, le 24 décembre 2022, compte tenu de son rendement et afin de préserver et développer le rythme de production nationale des hydrocarbures. Les études économiques ont révélé que la rentabilité nette de cette concession est estimée à 26,4 Millions de Dollars et que le volume de production extractible est évalué à environ 2,061 millions de barils de pétrole.
Réagissant aux interventions des députés, la ministre de l’Industrie, de l’énergie et des mines, Fatma Thabet Chiboub, a rappelé que les secteurs relevant de son département représentent les deux-tiers du PIB, ajoutant que l’Etat accorde autant d’importance au secteur public qu’au secteur privé.
Evoquant la volonté d’attirer davantage les investissements étrangers, elle a souligné que le ministère se penche actuellement sur l’amélioration des cadres juridiques régissant les secteurs de l’énergie et des mines ainsi que sur la révision de la Loi de l’investissement.
Le ministère de l’industrie œuvre en outre, à rationaliser l’usage de l’énergie, à promouvoir les énergies alternatives et à réaliser la sécurité énergétique du pays, a affirmé la ministre.
« Il s’agit de garantir 60 voire 80% des besoins énergétiques du pays, à travers le recours aux énergies alternatives (énergies renouvelables, hydrogène vert… )» a-t-elle ajouté, soulignant l’importance de tirer profit des expériences des autres pays dans ce domaine.
En ce qui concerne la stratégie nationale visant à garantir l’indépendance énergétique et atteindre la neutralité carbone, la ministre a rappelé que l’objectif est de réduire de 46% les émissions de dioxyde de carbone (CO2).