Londres, 24 février (TAP) – Le taux de natalité en Angleterre et au Pays de Galles est tombé à son niveau le plus bas jamais enregistré en 2022, selon des chiffres officiels publiés vendredi et qui mettent en lumière les défis démographiques qui se dressent devant l’économie.
Le taux de fécondité est tombé à 1,49 enfant par femme en 2022, contre 1,55 en 2021, a précisé l’Office national des statistiques (ONS), notant que ce taux, en baisse depuis 2010, est désormais le plus bas depuis que les données comparatives ont commencé dans les années 1930.
L’ONS a énuméré 605.479 naissances en Angleterre et au Pays de Galles en 2022, soit une baisse de 3,1 % par rapport à 2021 et le taux le plus bas depuis 2002.
Cette tendance augmente les pressions sur les finances publiques et le potentiel de croissance économique, car elle pourrait réduire la proportion de personnes en âge de travailler et accentuer le vieillissement de la population.
Le taux de fécondité, c’est-à -dire le nombre d’enfants par femme en âge de procréer, signifie qu’en l’absence d’immigration, la population du Royaume-Uni chuterait d’environ 25 à 30 % en l’espace d’une génération, a expliqué James Pomeroy, économiste chez HSBC.
La diminution de la population naturelle exige d’accepter soit “plus d’immigration, plus d’impôts, des services publics moins performants ou un âge de la retraite plus élevé”, a-t-il ajouté.
Le taux de fécondité a baissé dans la plupart des groupes d’âge, mais il était le plus élevé chez les femmes âgées de 30 à 34 ans, selon les données de l’ONS. Jusqu’en 2003, il était plus élevé chez les femmes âgées de 25 à 29 ans, ce qui indique que les femmes retardent le moment d’avoir des enfants.