Des porteurs de projets et jeunes entrepreneurs de Tunisie, du Maroc, du Sénégal et du Burkina Faso participent ce mercredi à une journée d’information sur les modèles d’auto-emploi, organisée à l’initiative du Fonds de Défi pour l’Emploi des Jeunes (Challenge Fund for Youth Employment (CFYE) financé par le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.
S’exprimant à cette occasion, Josephine Frantzen, ambassadrice des Pays-Bas en Tunisie, a souligné que son pays avait lancé un programme d’auto-emploi depuis 2019 pour soutenir le secteur privé dans plusieurs pays africains, dont la Tunisie, afin de mettre en place des initiatives pour l’emploi des jeunes et la création d’opportunités de travail décent.
Elle a précisé que ce programme est axé sur le traitement des causes du chômage et l’encouragement des projets agricoles et agroalimentaires.
Elle a également indiqué que le programme s’étend jusqu’en 2026 et vise à sortir 230 mille jeunes du chômage parmi les pays africains mentionnés, ajoutant qu’il vise à soutenir le secteur privé et l’intégration des jeunes grâce à des solutions durables et à promouvoir la qualité de leurs activités économiques.
De son côté, la directrice de la promotion de l’emploi au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, Faïza Kallel, a présenté l’expérience de la Tunisie dans le domaine de l’entrepreneuriat privé faisant savoir que le ministère prévoit de développer et de simplifier les procédures pour faciliter la création d’entreprises et augmenter les opportunités d’emploi.
Elle a souligné que le tissu économique actuel ne parvient pas à fournir des emplois à ses demandeurs en raison de plusieurs problèmes structurels, notamment le fait que 80% des entreprises tunisiennes emploient moins de 10 personnes justifiant la hausse du taux de chômage à 16,4% au quatrième trimestre de 2023 comparé à 15,2% l’année précédente, par la hausse du taux de scolarisation.
La responsable a estimé que l’entrepreneuriat privé est une solution durable au chômage.