Le ministère de l’Agriculture incite à l’utilisation des eaux traitées dans l’irrigation des cultures fourragères d’été et des zones vertes pour grantir un approvisionnement régulier en eau, durant l’été 2024, période de pointe de la consommation, a indiqué, mercredi, le directeur général du génie rural et de l’exploitation des eaux, Abdelhamid Mnajja.
Le responsable, qui s’adressait aux journalistes, lors d’un point de presse périodique, à Tunis, a ajouté que le département va aussi sensibiliser les agriculteurs à l’utilisation des réserves en eaux dans les barrages pour l’irrigation des arbres fruitiers, des céréales et des fourrages, en cas de nécessité.
Autres mesures prévues en faveur d’un usage rationel des ressources en eau: la poursuite de l’application du système conjoncturel de quotas et l’interdiction de certains usages de l’eau, ainsi que la lutte contre le forage et le raccordement illicites au réseau, en plus de la garantie de l’approvisionnement en eau potable pour les institutions sensibles.
“Le ministère prévoit, à cet effet, de réaliser en 2024, 115 nouveaux projets relatifs à l’approvisionnement en eau en faveur de 150 mille habitants des régions de Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid , le Kef et Siliana. 92 projets sont en phase d’exécution alors que des procédures d’appels d’offres sont en cours pour le reste des projets”, a ajouté le responsable.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’un plan de 239 systèmes hydrauliques programmés depuis l’année 2016, au profit de 286 mille habitants. 97 de ces systèmes connaissent une perturbation en matière d’exécution et 27 systèmes sont en arrêt total.
Concernant l’amélioration de la gouvernance de la gestion des systèmes hydrauliques, un plan d’action est mis en oeuvre. Il prévoit la levée de 3956 branchements illicites répartis sur 70 groupements hydrauliques, le contrôle financier de 577 groupements et la résolution de leur endettement auprès de la STEG (463 groupements), et auprès de la SONEDE (309 groupements)
L’endettement des groupements hydrauliques a atteint, d’après Abdelhamid Mnajja, 17,88 millions de dinars, dont 13 MD auprès de la STEG, et 4MD auprès de la SONEDE (un remboursement de l’ordre 145 mille dinars).
S’agissant des préparatifs de la SONEDE en prévision de la estivale, Mnajja a souligné que la société projette de réaliser 73 interventions dans les différents gouvernorats, moyennant un coût global de 49 MD. Il s’agit, entre autres de l’électrification et l’équipement de 55 puits profonds.
Il s’agit aussi de réaliser des stations de dessalement de l’eau de mer et renforcer les ressources en eau du réseau, à travers le raccordement de tous les puits réalisés dans les différentes régions aux axes de la SONEDE (18 puits programmés).
Revenant sur les blocages de certains projets de la SONEDE, le responsable a précisé que 40 % des problèmes rencontrés concernent l’opposition de certains citoyens à la réalisation de certaines interventions.
Il s’agit également de l’incapacité de certaines sociétés de promotion immobilière (dont notamment celles chargées de la réalisation des puits profonds) à exécuter les engagements contractuels (8 contrats ont été annulés).