L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) a critiqué, dans un récent rapport, l’ambitieuse initiative “Dakar II” de la Banque africaine de développement, qui s’inscrit dans le cadre plus large du programme “Nourrir l’Afrique”.
Cette initiative, intitulée “Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience”, vise à révolutionner l’agriculture africaine en vue de faire du continent un grenier à blé mondial. Toutefois, l’analyse de l’AFSA soulève d’importantes préoccupations quant à son approche et à ses implications pour les petits exploitants agricoles du continent.
L’analyse révèle une stratégie fortement axée sur l’industrialisation des systèmes alimentaires, avec un budget proposé de 61 milliards de dollars.
Selon les critiques, cette stratégie risque de marginaliser les petits agriculteurs, de compromettre la biodiversité et d’accroître la dépendance à l’égard des multinationales pour les semences et les produits agrochimiques.
L’initiative est aussi critiquée pour sa méthodologie unique qui met l’accent sur la monoculture à grande échelle et les solutions de haute technologie qui pourraient être inaccessibles aux petits agriculteurs en raison de leur coût et des risques pour l’environnement.