L’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), en partenariat avec l’Agence française d’Expertise technique internationale « Expertise France » a organisé mercredi à Sousse la 1ère conférence régionale sur le crowdfunding. La 2ème conférence sera organisée au cours du mois de septembre 2024 à Tozeur.
Cette conférence, à la quelle ont assisté des responsables gouvernementaux et des experts, vise à diffuser la culture de financement participatif et à mieux identifier ce mécanisme dans les gouvernorats de Monastir, Mahdia et Kairouan, après le lancement officiel de la mise en œuvre de ce mécanisme, qui a eu lieu le 31 octobre 2023.
La ministre de l’Industrie, des mines et de l’énergie Fatma Thabet Chiboub a souligné, lors de l’ouverture des travaux de la conférence, que le financement participatif compte une formule de financement basée sur la collecte des fonds auprès du public, à travers une plateforme dédiée à cet effet, en vue de financer des projets ou des sociétés, par la réalisation de l’investissement en valeurs mobilières ou par des crédits ou des dons.
Elle a ajouté que ce mécanisme de financement est une innovation financière pour le financement des projets, à travers la mobilisation des épargnes des individus, via les plateformes internet. Ce mécanisme vise, principalement à changer le mode de financement des projets, en créant un lien direct et transparent entre les propriétaires des projets et les citoyens.
Elle a poursuivi que ce mécanisme permet la collecte des dons, des crédits et des investissements permettant le financement de tous les types de projets, d’autant plus que le financement participatif est devenue une source principale de financement dans les pays où il se développe.
Le crowdfunding permet de financer les startups et les petites et moyennes entreprises dans ses différentes phases.
La ministre a fait remarquer que le crowdfunding est un moyen de mobilisation des ressources financières, en permettant également, aux Tunisiens résidents à l’étranger de participer davantage au développement de leur pays, à travers l’investissement en économie productive.
Elle a souligné que cette conférence s’inscrit dans le cadre de l’exécution d’un plan d’accord global visant la diffusion de la culture de financement participatif, notamment au niveau régional en plus de l’accompagnement technique des structures de contrôle et des propriétaires des projets des plateformes de crowdfunding, en élaborant un portail qui collecte toutes les données actualisées sur la mise en œuvre de ce mécanisme.
Elle a souligné que le financement participatif s’inscrit dans le cadre des réformes économiques nationales prioritaires pour promouvoir l’investissement, et ce dans le cadre de l’adhésion, des propriétaires des projets et des entreprises, à l’exécution d’un programme national complémentaire.
Ce programme s’appuie sur des grandes réformes qui sont les principaux piliers, du plan futur de changement vers un nouveau modèle de développement, a conclu la ministre
Le Directeur général de l’APII Omar Bouzouada, a relevé, dans une déclaration à la TAP, que le financement participatif constitue un moyen de financement innovant, à travres les participations des individus et des autres organisations, via une plateforme électronique.
Il a rappelé que les textes législatifs de financement participatif ont été publiés depuis 2020, avant l’organisation, début l’année 2024, de ce genre des manifestations régionales.
Bouzouada a souligné que le financement participatif sera soumis à un contrôle rigoureux, à travers trois structures, à savoir, la BCT pour les crédits, les associations de micro finance, en ce qui concerne les dons et le Conseil de marché financier (CMF), pour la participation au capital.
Il a fait remarquer que ce mécanisme cible les jeunes voulant la création des projets innovants, dont la valeur ne dépasse pas leur valeur 2 millions de dinars, ajoutant que les participations individuelles ne dépassent pas les 20 mille dinars pour chaque participant.