Professeur Olfa Khélia Boubaker sacrée par l’Association franco-tunisienne Reconnectt « Woman in Tech of the year 2023 » dirige aujourd’hui un Laboratoire de recherches dans l’énergie et la robotique,  contrôle et optimisation (ERCO) à l’Institut national des sciences appliquées et des technologies (INSAT).

C’est une carrière jalonnée de deux doctorats en Sciences de l’ingénierie (2000-2007) après un Master en Sciences de l’ingénierie qui a mis Pr Olfa Khélia Boubaker sur le chemin de la recherche dans l’énergie et la robotique.

« En tant qu’éducateur et chercheur à l’INSAT – Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie, je me passionne pour la catalysation des changements positifs en ingénierie afin de contribuer à un avenir meilleur pour mon pays ».

Née au Bardo en juillet 1969, Pr. Khélia Boubaker est l’héritière d’une lignée de scientifiques tunisiens distingués. Formée dans le système scolaire public tunisien, elle a été primée par le défunt président Habib Bourguiba, fondateur de l’école de la République, à l’âge de 12 ans.

Mathématicienne mais aussi également passionnée par le sport, Professeur Olfa Khélia a eu une jeunesse marquée par la réussite scolaire et un grand engagement dans les sports d’équipe. Ce rapport étroit entre un mode de vie sain et une sérénité intérieure est au cœur de son esprit créatif et ses réalisations scientifiques.

« Mon parcours a commencé avec un baccalauréat en génie électrique de l’ENSET en 1991. Guidée par l’éminent professeur Mekki Ksouri, j’ai obtenu une maîtrise et un doctorat au Laboratoire d’analyse et de contrôle des systèmes (LACS) de l’ENIT en 1995 et 2000. La même année, j’ai occupé un poste permanent de Professeur Assistant en Ingénierie de Contrôle à l’INSAT, et je collabore aujourd’hui en tant que chercheur invité avec le laboratoire de recherche LAAS-CNRS à Toulouse ».

De 2000 à 2007, Professeur Olfa Khélia Boubaker a travaillé sur des projets de développement durable avec d’éminents professeurs dont les contributions ont profondément influencé son parcours : le Professeur Kallel Hichem en robotique humanoïde, le Professeur Mokhtar Hamdi en décontamination de l’eau industrielle et protection de l’environnement, et le Professeur Rachid Dhifaoui en énergie verte. Elle a obtenu le diplôme d’Habilitation Universitaire en Ingénierie de Contrôle de l’ENIS en 2007 et a été promu professeure agrégée en 2008.

Depuis 2015, elle est professeur titulaire à l’INSAT, activement impliquée dans la recherche en ingénierie des systèmes de contrôle et en robotique médicale. Son mentorat s’est étendu à de nombreuses thèses, thèses de maîtrise et projets d’ingénieurs.

À l’heure actuelle, ses contributions comprennent 10 livres, 06 numéros spéciaux et plus de 150 articles évalués par des pairs, avec des rôles éditoriaux dans des publications prestigieuses et plusieurs projets de collaboration internationale.

Son engagement va avec la même force et détermination vers l’ingénierie de contrôle durable, dans le respect de la planète, du climat et de l’environnement et sur des défis mondiaux. Elle est également une fervente partisane des ODD tels que la bonne santé et le bien-être, l’éducation de qualité, l’eau potable et l’assainissement, et l’énergie propre et abordable.

Membre de l’Unité de l’UNESCO « Organisation des femmes et des sciences pour le monde en développement », elle s’est engagée à promouvoir la diversité et l’inclusion dans les STIM, incarnant une vision globale pour l’avenir de ces domaines et au-delà. »

Parmi les ouvrages de Professeur Olfa Khélia Boubaker : « Systèmes non-linéaires : Cours et exercices avec solutions », « Control Theory in Biomedical Engineering : Applications in Physiology and Medical Robotics » (English Edition) et « Control Theory in Biomedical Engineering ». Elle a aussi travaillé sur la Théorie du chaos, les Systèmes complexes et les innovations.

D’une modestie à faire pâlir plus d’un surtout ceux ou celles qui prétendent tout savoir démontrant, du coup, toute l’étendue de leur ignorance, Professeur Olfa Khélia Boubaker fait partie de ces milliers de femmes en Tunisie qui travaillent en silence évitant le paraître et dispensant chaque jour que Dieu fait le savoir.

C’est un défi que de vouloir tisser le fin fil de la connaissance à une jeunesse qui doute des fois mais espère toujours une Tunisie meilleure ne voulant pas quitter le navire qui tangue, chavire mais ne coule pas : une Tunisie créatrice et procréatrice dans l’adversité et la douleur et qui surtout résiste.

A.B.A + RECONNECTT