Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé hier deux nouveaux prêts d’une valeur de 520 millions de dollars américains, soit plus de financements pour relever le défi de la sécurité alimentaire en Tunisie et réduire les disparités régionales grâce à un réseau routier qui permettra de désenclaver les régions reculées grâce à un meilleur réseau routier.
« Les deux projets entrent dans le Cadre du partenariat pays (CPF) 2023-2027 de la Banque mondiale pour la Tunisie, qui vise à renforcer le capital humain et à accroître les opportunités économiques à l’échelle de tout le territoire tunisien », a déclaré Alexandre Arrobbio, responsable pays de la Banque mondiale pour la Tunisie. “Nous avons également synchronisé les projets avec les stratégies nationales clés, tels le Plan national de développement (2023-2025), en partenariat étroit avec le gouvernement tunisien” a tenu à préciser M. Arrobio.
Le prêt de 300 millions $ viendra compléter le programme d’urgence relatif à la sécurité alimentaire et permettra à la Tunisie de faire face aux conséquences de quatre années consécutives de sécheresse et de mauvaises récoltes céréalières. Le programme vise à rationaliser les importations de blé et à soutenir les petits agriculteurs et producteurs de blé en leur fournissant de l’orge pour la production laitière et des semences résistantes au changement climatique.
Le financement entre dans le cadre d’une assistance globale coordonnée avec d’autres partenaires de développement pour renforcer la résilience du pays face aux futurs défis liés à l’alimentation. Depuis l’approbation du projet principal de sécurité alimentaire en juin 2022, le gouvernement tunisien a cherché à améliorer le secteur céréalier du pays. Les initiatives comprennent des mesures visant à stimuler la production nationale, à réduire le gaspillage alimentaire, à accroître la valeur ajoutée de la chaîne de valeur des céréales et à gérer les risques de production liés à la sécheresse.
Le projet a permis de fournir de l’orge à 126.000 producteurs laitiers et des semences de blé certifiées respectueuses du climat à 16.362 petits agriculteurs et a permis de maintenir un approvisionnement continu en pain grâce à la fourniture de 160.099 tonnes de blé tendre.
Le deuxième prêt, concernant le corridor de développement économique tunisien s’élève à 220 millions de dollars, vise à ouvrir un corridor routier Kasserine – Sidi Bouzid – Sfax en développant son infrastructure, en se concentrant sur des travaux routiers 65 km et en modernisant une desserte routière de 117 km pour l’accès physique. Le CDC profitera également de cette ligne de financement et pourra améliorer l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) de la région aux financements.
Le projet améliorera la mobilité des ménages pour lesquels l’accès routier est difficile. L’amélioration des infrastructures routières profitera aussi aux entreprises qui dépendent de la connectivité fournie par le corridor routier tout comme les femmes rurales qui pourront bénéficier de financements et d’un meilleur accès aux terres agricoles.
WMC + Communiqué Banque mondiale