Le directeur général de l’Institut national de la statistique (INS) , Adnen Lassoued, a affirmé que les résultats ressortis des enquêtes et statistiques réalisées par l’Institut révèlent la présence de changements au sein des familles tunisiennes dans divers domaines et dans leur composition, incluant notamment la diminution de ses membres de 5 au milieu des années 90 à moins de 4 individus actuellement, soit une moyenne de 3,8 individus.
Il a déclaré lors du colloque national organisé par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’enfance et des Personnes âgées, aujourd’hui samedi, à l’occasion de la célébration de la Journée arabe des droits de l’homme, sur le thème « La famille tunisienne : les Mécanismes nationaux d’accompagnement et de protection », que les taux de fécondité des femmes ont diminué d’environ 6 enfants dans les années 70 à moins de deux maintenant, tandis que l’âge des femmes au mariage est passé de 24 ans dans les années 80 à 30 actuellement.
Il a déclaré que le recensement mené par l’institut en 2023 a révélé une baisse du nombre des mariages d’environ 110.000 en 2014 à 77.000 mariages au cours de l’année écoulée, et une baisse des naissances de 225.000 naissances à 160.000 au cours de la même période.
Le recensement a également montré que 90,6% des femmes enceintes ont effectué des examens médicaux en 2023, alors que ce pourcentage a atteint 95,3% en 2018.
Le pourcentage de nouveau-nés soumis à des examens médicaux a diminué de 96,8% à 95,4% au cours de la même période, selon les résultats du recensement , qui a également révélé que 6 nouveau-nés sur 10 ne sont pas allaités pendant la première heure de naissance, contrairement aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) relatives à l’allaitement maternel de l’enfant exclusivement pendant 6 mois.
Le directeur général de l’INS a, également indiqué que la violence contre les enfants au sein de la famille avait diminué par rapport à l’année 2018, indiquant que 81% des enfants âgés de un à 14 ans étaient soumis à des violences psychologiques et physiques au moins une fois dans le milieu familial en 2023, qualifiant ce taux d’ “inquiétant”.