Le président de la République, Kais Saied, qui effectuait, samedi soir, une visite inopinée au sud de la Tunisie, a annoncé, lors de sa rencontre avec des citoyens dans la commune de Douz, du gouvernorat de Kébili, un projet de loi, en cours d’élaboration, qui résoudra, définitivement, le problème des terres collectives.
Il a souligné que le problème réside dans les textes juridiques anciens qui régissent ces terres et qui remontent aux années 60, outre le maintien des anciens conseils de gestion. Le chef de l’Etat a insisté à cet effet, sur la nécessité de pallier aux inconvénients et problèmes rencontrés par le passé, concernant la répartition des terres collectives.
Evoquant la question du tribalisme, Saied a indiqué qu’il est définitivement dépassé et qu’il faut “en finir avec toutes ses formes”, relevant que tous les citoyens sont égaux, indépendamment, de leurs régions. Il a indiqué, par ailleurs, que la création du Conseil national des régions et des districts, est inspirée de l’idée que “chaque citoyen dans n’importe quel point de la Tunisie et dans n’importe quelle région, a le droit de légiférer au niveau national, car l’Etat a pour mission de réaliser l’intégration”.
“De cette façon, les revendications des régions concernant des questions fondamentales telles que les terres collectives, parviennent au centre de décision et deviennent partie de la législation nationale. Ces questions seront par la suite, soumises à la deuxième chambre parlementaire et les problèmes seront, ainsi, résolus par les députés qui seront responsables devant les citoyens”, a expliqué le chef de l’Etat.
Sur un autre plan, Saied a évoqué la problèmatique des fourrages, faisant remarquer que malgré leur disponibilité, leur prix restent élevés et cela se répercute sur les prix des viandes. Il a relevé que “la distribution des fourrages ne doit pas être limitée à un groupe de personnes, car la spéculation entraîne la flambée des prix. Il revient à l’Etat de se charger de cette tâche pour distribuer les fourrages d’une manière équitable”.
Le président de la République a ajouté que “la seule solution est de promouvoir l’agriculture, de peupler le désert et d’y installer des équipements collectifs”, citant l’expérience de Rjim Maatoug qu’il qualifie de “grande réussite”.
Et de souligner le rôle de l’Office de Développement du Sud (ODS) dans la promotion de l’agriculture et ce en fournissant le matériel nécessaire, “car l’agriculture ne peut se développer qu’avec des machines modernes”.
Le chef de l’Etat s’est déplacé au sud de la Tunisie, samedi soir, dans une visite inopinée à la localité de Nwaiel dans la municipalité de Douz (kébili), où il a rencontré des citoyens et écouté leur préoccupations et les difficultés qu’ils rencontrent dans la réalisation de leurs projets.
Par ailleurs, le président de la République a partagé un repas d’Iftar avec un groupe de citoyens à Bir Belqacem, dans le délégation de Douz. Cette rencontre a été l’occasion de souligner que le désert tunisien regorge de richesses et de compétences.