La Tunisienne Aicha Snoussi sera l’une des dix sept artistes arabes contemporains à prendre part à l’exposition-événement de l’IMA (Institut du Monde arabe) à Paris intitulée « Arabofuturs. Science-fiction et nouveaux imaginaires », prévue du 23 avril au 27 octobre 2024.
« Depuis la première décennie des années 2000, les artistes arabes et de la diaspora s’emparent de l’anticipation et de la science-fiction pour questionner et transgresser sans détours les sociétés d’aujourd’hui et rêver les mondes de demain. Vidéastes, plasticiens, photographes, performeurs renouvellent les perspectives, redéfinissent les identités, offrent des contre-récits émancipateurs. Mondialisation, modernité, écologie, migrations, genre ou décolonisation sont quelques-uns de leurs sujets de prédilection », a annoncé l’IMA dans la présentation de l’exposition d’art contemporain.
Aïcha Snoussi exposera dans la section « Futures hybrides » qui ouvre les portes de l’anticipation et des nouveaux possibles. Hybridations, écriture des mythes, nouvelles humanités, mondes fantastiques et post-apocalyptiques… : ces futurs sont ceux des revendications radicales du changement, du refus des paradigmes actuels et des modèles patriarcaux, capitalistes, expansionnistes qui ont organisé les sociétés humaines », peut-on lire dans l’éditorial signé par la commissaire de l’exposition, Élodie Bouffard et la Commissaire associée, Nawel Dehina.
Le travail de Aïcha Snoussi « questionne les récits enracinés, l’autorité des savoirs et les dynamiques de pouvoir qui façonnent l’histoire, dans une perspective queer. Le dessin prolifère en occupant les espaces qui sont investis, et fusionne avec des installations faites d’archives, de sculptures, d’objets et de matériaux organiques méticuleusement collectés, gravés, assemblés », selon l’artiste qui a exposé dans plusieurs villes et capitales du monde dont Paris, Abu Dhabi, Londres, Amsterdam, Beirut, Bruxelles et Cape Town.
Née à Tunis en 1989, Aïcha Snoussi est diplômée de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis et de l’Université de la Sorbonne à Paris. Elle est Lauréate en 2020 du prix Sam pour l’art contemporain et du premier prix de la Fondation Rambourg pour son projet d’art contemporain “Underwater”.