Le président de la République, Kais Saïed, a souligné la nécessité d’accélérer l’élaboration du texte portant création de l’Office du développement du Sud et du Sahara, dont il a plaidé la réactivation à l’occasion d’une visite effectuée récemment dans la région de Nouaiel, à Douz (Gouvernorat de Kébili).
Une assignation qui est intervenue lors d’une réunion de travail tenue, vendredi après-midi, avec le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, dans le cadre de l’examen de l’ordre du jour du prochain conseil des ministres.
La rencontre a également permis d’aborder une série de thèmes d’intérêt public, en premier plan, le dossier du transport urbain et interurbain, secteur “gangrené par la corruption depuis des décennies et source de souffrance quotidienne infligée aux citoyens dans toutes les régions du pays, sans exception aucune”, a déploré Saïed, cité dans un communiqué de la Présidence de la République.
Le parc de bus dans le Grand-Tunis, qui disposait de 1157 bus, n’en a conservé que 434 véhicules. De même quant aux rames de métro, réduites à seulement 40 machines en service sur un total de 189 véhicules, a expliqué Saïed, faisant observer que le train de la banlieue-nord n’est opérationnel qu’à 27,8% de ses capacités, “pour une situation non moins sombre dans le reste du pays”.
Il est de première nécessité d’amorcer une opération de redressement de ce secteur, dans une diligence qui soit aux proportions du désastre de la situation, et de faire assumer la responsabilité entière à ceux qui ont en été à l’origine, a noté Saïed.
“La politique de négligence systématique des entreprises publiques adoptées depuis des décennies durant, se doit de cesser”, a-t-il affirmé.
Dans ce même contexte, le président de la République a insisté sur l’impératif de hâter le processus de sauvetage d’un nombre d’institutions et entreprises publiques, prenant connaissance du plan d’action récemment élaboré en vue de sauvegarder la Société tunisienne du sucre, créée en 1961.
“Une institution des plus prestigieuses du pays, dont l’intention du départ lui étant réservée, était d’atteindre sa capacité maximale de production (700 mille tonnes par an), n’eut été la tombée en décrépitude de ses équipements”, a-t-il rappelé.
Ladite institution a été soumise à ce qu’était alors désignée comme étant un programme de mise à niveau des entreprises publiques, “ce fut plutôt une issue poreuse aux lobbyistes et aux réseaux de corruption de tous bords”, a déploré Saïed.
Dans cet ordre d’idées, le président de la République a appelé à accélérer, aux plus brefs délais, la mise en place de programmes de sauvegarde d’un certain nombre d’entreprises publiques, nommément, la société Tunisienne de sidérurgie (EL FOULADH) et la Société Nationale de Cellulose et de papier Alfa (SNCPA).