Lauréat 2023 dans la section « The Critic Awards » (en marge de la 76ème édition du Festival de Cannes) avec le premier prix de meilleure musique de film pour sa signature musicale dans le long-métrage « Sous les figues » d’Erige Sehiri, le compositeur de musiques de films franco tunisien Amine Bouhafa revient à la Croisette cette année comme membre du jury Compétition de la saison 7 du Festival international des séries de Cannes connu par Cannesseries qui se tient du 5 au 10 avril 2024, et réservé à des séries venues du monde entier et projetées toutes en avant-première. Présidé par l’actrice danoise Sophie Grabol, le jury, informe le festival, réunit un réalisateur et un scénariste de séries et films à succès Olivier Abbou, “un brillant compositeur” Amine Bouhafa et quatre meilleures actrices de séries, la brésilienne Alice Braga, l’espagnole Macarena García et la française Alix Poisson. Le Jury Compétition officielle aura la tâche de départager les huit séries en format long (de France, Etats Unis, Pays-Bas) en compétition pour 9 récompenses dont la très convoitée Prix de la Meilleure Série.
Focus sur un Parcours
Fortement sollicité, Amine Bouhafa, considéré un véritable génie de musique a marqué par ses compositions un bon nombre de séries télévisées de fiction, documentaires ou d’animation dont les séries françaises « Le Monde de demain » en 2022, “Tapie” (2023), la série documentaire “Histoires d’une Nation” (2018), “Les Aventures de Paddington” (2019). Tout récemment il vient de signer un nouveau succès dans la toute dernière série égyptienne Ramadan 2024 “El Hachachine”; une oeuvre qui réunit l’acteur Karim Abdel Aziz, le réalisateur Peter Mimi, dans un scénario d’Abdel Rahim Kamal, le tout rythmé d’un générique fignolé par Amine Bouhafa.
Son expérience avec les séries télévisées arabes a été marquée en 2012 avec l’égyptien Adel Adib dans “Bab El Khalkh” (2012), avant de poursuivre “Place on the Palace” (2014) et “Jebel El Halel” 2014), sans oublier la série dramatique historique arabe “Kingdom Of Fire” (2019) réalisée par le britannique Peter Webber…autant de séries où il livre à chaque fois une musique bouleversante qui ne laisse personne insensible.
Auteur de musiques de films à succès à l’échelle internationale, le virtuose Amine Bouhafa incarne la nouvelle jeune génération de musiciens tunisiens qui réussissent à travers le monde.
Avec plusieurs distinctions dans de prestigieux festivals internationaux pour ne citer que le Prix de la meilleure Création Sonore au Festival de Cannes 2017 pour la musique du film « La Belle et la Meute » de Kaouther Ben Hania et en 2020 le prix de la meilleure musique au Festival du Film d’Odessa pour la musique originale du film « Tu mourras à vingt ans » de Amjed Abou Alala, et en 2015 le César de la meilleure musique de film pour le long-métrage “Timbuktu”, (le chagrin des oiseaux, titre alternatif ) du producteur et cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, Amine Bouhafa estime que pour les besoins de chaque oeuvre, la musique doit être aussi bien dans le rythme que les airs, en symbiose non seulement avec la nature de l’oeuvre mais avec le rythme des scènes dans le film.
Pour sa première collaboration étrangère dans le film “Timbuktu” Abderrahmane Sissako, par exemple, il a opté pour un mélange subtil entre musique orientale et africaine et musique symphonique et occidentale avec une large variété d’instruments de musique : oud, les percussions et à la base le fameux Duduk, le hautbois arménien, pour pouvoir aller de pair avec l’histoire dramatique du film.
En dehors des films et des séries Amine Bouhafa a marqué de son empreinte plusieurs événements dont le spectacle d’ouverture du 18ème Sommet de la Francophonie à Djerba dont il a assuré la direction artistique avec l’Orchestre symphonique tunisien sous la houlette de Mohamed Bouslama et une pléiade d’invités de marque de la scène musicale tunisienne, arabe et européenne, en livrant un florilège de chansons locales, de sonorités orientales et des rythmes latino-orientaux, prenant la forme d’une valse multiculturelle. Un concert qui a marqué une fois encore la distinction d’Amine Bouhafa en laissant une trace singulière dans les annales du Sommet de Djerba 2022, avec un véritable patchwork où les univers musicaux se sont bel et bien rassemblés dans leur différence, et ce, dans l’esprit du 18e Sommet de la Francophonie « Connectivité dans la diversité ».