Plusieurs raccordements illégaux de la part d’agriculteurs, au canal principal qui approvisionne en eau, les régions de Souk Essebt et El-Jerif ont été constatés à une heure tardive de la nuit du samedi, par les services du Commissariat Régional au Développement Agricole (CRDA) de Jendouba, a indiqué le commissaire régional, Adel Sakouhi.
Ces raccordements anarchiques des exploitations agricoles de la délégation de Jendouba, ont été réalisés en dehors des points d’irrigation disponibles et qui sont contrôlés par les services du CRDA.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, Sakouhi a indiqué que ces raccordements ont été démantelés et des procès-verbaux établis à cet effet, après information du ministère public qui a autorisé l’ouverture d’une enquête à cet effet.
“Les opérations de raccordement illégal nuisent aux céréaliculteurs qui se trouvent dans l’incapacité d’irriguer suffisamment pour sauver leur production céréalière. Elles sont, aussi, à l’origine de pannes au niveau du réseau et impactent les réserves en eau.
Le commissariat régional au développement agricole à Jendouba a informé, dans un communiqué publié jeudi, les céréaliculteurs dans les périmètres publics irrigués à partir des systèmes hydrauliques des barrages Bouhertma et Barbara , que ces zones seront approvisionnées en eau, pour les besoins d’irrigation des céréales, durant 10 jours successifs, à partir du vendredi 5 avril 2024. L’objectif étant de faire face au déficit hydrique enregistré dans toutes les régions de production.
Il s’agit également de répondre aux revendications des agriculteurs et leurs contestations contre la poursuite de l’application du système du cycle de l’eau (2 jours de pompage et 4 jours de coupure) .
Au mois de mars 2024, un déficit hydrique a été enregistré, nécessitant une intervention pour sauver la récolte des céréales et fournir les fourrages du cheptel, selon l’Institut national des grandes cultures
La superficie consacrée aux grandes cultures dans le gouvernorat de Jendouba, durant cette saison est estimée à 84 mille hectares, alors que la superficie irriguée basée sur les systèmes hydrauliques des barrages Bouhertma, Barbara et Mellègue s’élève à 36 mille hectares.
Les réserves en eaux du barrage Bouhertma qui approvisionne la superficie irriguée la plus étendue du gouvernorat (25 mille hectares) sont estimées dimanche, à 70 millions de m3, alors que la quantité stockée au barrage Barbara, est de près de 60 millions m3.