La vidéosurveillance algorithmique “ne sera pas à la totalité de l’opérationnalité prévue” pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, sans remettre en cause la sécurité de l’événement, ont déclaré mercredi les sénateurs chargés d’une mission d’information sur le sujet.
“Ces caméras seront très expérimentales et pas des outils totalement efficaces au moment des Jeux olympiques, contrairement à ce que nous avions espéré”, a déclaré la sénatrice de la Seine-Maritime Agnès Canayer, l’une des deux rapporteuses de cette mission d’information sur l’application de la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, lors d’une conférence de presse.
Le dispositif de vidéosurveillance algorithmique, autorisée en mai 2023 pour une période d’expérimentation incluant les JO de Paris 2024, a été testée pour la première fois lors d’un concert de Depeche Mode à Bercy, le 3 mars.
“On considère que par rapport aux perspectives portées au moment de la loi, on est loin de l’enjeu et de l’objectif qui avaient été fixés”, a ajouté Agnès Canayer.
“Les Jeux olympiques et paralympiques ne seront pas la finalité mais le moment de tester réellement l’utilité de cette nouvelle technologie.”
Après six mois de travail et plus de 95 auditions, la mission d’information a formulé 55 préconisations.
“Vous pouvez pensez qu’avec 55 préconisations, il y a donc beaucoup de choses à ajouter ou à modifier, ce n’est pas le cas”, a déclaré la seconde rapporteuse,la sénatrice de Paris Marie-Pierre de La Gontrie.
“Nous considérons que nous pouvons, après ces travaux, concourir sérieusement pour la médaille d’or de la sécurisation”, a-t-elle ajouté.
“Nous avons un regard positif sur tout ce qui a pu être mené.”