Les échéances diplomatiques à venir au double plan bilatéral et multilatéral ainsi que la migration irrégulière ont été au centre de la réunion tenue, vendredi, au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a rappelé les constantes de la diplomatie tunisienne, dont notamment, la trilogie de “l’indépendance de la décision nationale émanant de la volonté populaire”, du “rejet de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie” et de l’impératif d’instaurer des relations extérieures dans une “logique d’égal à égal”.
Le président Saïed a saisi l’occasion pour mettre l’accent sur le rôle dévolu aux consuls tunisiens à l’étranger, s’agissant d’offrir l’encadrement nécessaire aux ressortissants tunisiens qui parcourent de longues distances pour se rendre aux consulats sans pour autant obtenir les services dont ils ont besoin.
Aussi, toujours dans le cadre la même réunion, le chef de l’Etat a évoqué avec Nabil Ammar, la question de la migration irrégulière.
Dans ce contexte, le président de la République a tenu à préciser que la Tunisie, autant elle réserve un “traitement humain et clément” aux migrants, autant elle refuse catégoriquement qu’elle devienne “un point de transit ou un lieu d’installation”.
La Tunisie, n’a jamais été responsable de l’ampleur de ce phénomène, a fait savoir le chef de l’Etat. Bien au contraire, notre pays était condamné à payer la facture des retombées d’un ordre mondial “inhumain”, a-t-il dit, dénonçant à ce propos les organisations internationales spécialisées dont les réactions se réduisent souvent à des déclarations plates ou qui tentent d’imposer un fait accompli que les Tunisiens n’accepteront jamais.