Une étude quantitative et qualitative réalisée par “Emrhod Consulting” a révélé une croissance en crescendo des hébergements alternatifs et durables, représentant 9% du taux de pénétration du marché local ainsi qu’une grande variété d’offres.
L’étude consacrée à la situation de l’hébergement touristique alternatif en Tunisie, dont les résultats ont été présentés lors d’une table ronde tenue mardi à Carthage (banlieue nord de Tunis), recommande la mise en place d’un cadre juridique souple conforme à ce type de tourisme mondial, qui facilite l’accompagnement des investisseurs et des acteurs et les aide à suivre le rythme de cette nouvelle tendance.
Cette étude réalisée en deux étapes (clients puis les professionnels), a permis aux Tunisiens de s’interroger sur leur perception de ce type de résidence et leurs exigences, leur permettant d’évaluer les perspectives de développement du marché.
35% des investisseurs sont actifs dans ce domaine depuis plus de quatre ans, selon l’étude, 78% des clients sont des touristes étrangers et 71% des familles. L’étude a montré que 39 % des Tunisiens perçoivent des tarifs d’hébergement touristique alternatif appropriés, alors que 22 % considèrent que les prix sont élevés.
“L’étude recommande la mise en place d’un cadre juridique souple conforme à ce type de tourisme mondial, qui facilite l’accompagnement des investisseurs et des acteurs et les aide à suivre le rythme de cette nouvelle tendance.”
L’étude a également montré que 34 % des Tunisiens tendent à utiliser ce genre de résidences pour les événements familiaux et les fêtes familiales, contre 44% qui les utilisent pour se retrouver entre amis et 52 % pour se reposer.
À la lumière de cette étude, le groupement professionnel des résidences alternatives présentera un plan d’action pour encourager et valoriser toutes les destinations dans différentes régions du pays à l’effet d’accroître la diversité et la rénovation, de présenter des offres de qualité et de réduire les disparités régionales.
“78% des clients des hébergements alternatifs en Tunisie sont des touristes étrangers et 71% des familles.”
Houssem Ben Azzouz, président de la Fédération Interprofessionnelle du tourisme Tunisien, a déclaré à l’agence TAP que cette rencontre sera succédée par la mise en place d’un plan commun entre toutes les parties intervenantes dans ce domaine notamment le premier ministère et les ministères de l’agriculture et de la culture.
L’étude, réalisée à la demande de la Fédération interprofessionnelle du tourisme Tunisien en collaboration avec l’Office National du Tourisme Tunisien( ONTT), a été la première du genre et sera succédée d’une autre étude sur les touristes étrangers.
Le directeur général de l’ONTT, Helmi Hassine, a précisé dans une déclaration à l’agence TAP que les hébergements alternatifs incluent tout ce qui est en dehors du cadre de l’auberge traditionnelle, et profondément ancré en Tunisie et est soumis à plusieurs conditions, notamment la protection de l’environnement, les terres agricoles, le patrimoine et le respect des dispositions municipales.
“39 % des Tunisiens perçoivent des tarifs d’hébergement touristique alternatif appropriés, alors que 22 % considèrent que les prix sont élevés.”
Il a souligné l’importance d’une action commune pour développer le tourisme, en particulier le tourisme durable, qui repose sur des hébergements alternatifs, considérés comme étant un moteur pour l’emploi de la main-d’œuvre, attirant les touristes et exploitant la richesse dont regorgent ces régions, pouvant créer un dynamisme économique et valoriser les atouts culturels et patrimoniaux de la Tunisie.
L’un des objectifs stratégiques du Ministère du Tourisme est de passer du système d’autorisations au système des cahiers des charges, ce qui encouragerait les investissements dans ce secteur à condition que le projet soit conforme aux normes en vigueur.
Dans une déclaration à l’agence TAP, la directrice adjointe de la coopération suisse, Anne de Chambrier, a affirmé que cette rencontre a offert l’occasion pour les intervenants dans le secteur et les résidences alternatives autorisées et non autorisées de discuter des réalités du secteur, soulignant que la Tunisie dispose d’une grande richesse dans le domaine des hébergements alternatifs.