L’élimination du déplacement physique et la simplification des plateformes informatiques sont les principaux défis à relever en matière de digitalisation des services administratifs, a souligné l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (Itceq) dans un rapport intitulé “La digitalisation des services administratifs en Tunisie : Classement international et perception des chefs d’entreprises”.
Pour l’ITCEQ, le renforcement de la sécurité des données et la qualité des réseaux informatiques restent également de mise pour progresser sur le voie de la numérisation.
Dans son rapport publié en janvier 2024, l’institut a estimé que la réussite de la digitalisation des services administratifs en Tunisie, nécessite l’adoption “d’une approche holistique” (globale, tenant compte dans toutes les dimensions) qui inclut non seulement des aspects techniques liés à l’interopérabilité des différents systèmes d’information, mais aussi des actions relevant de l’instauration du caractère obligatoire des services en ligne et la poursuite de la simplification des démarches administratives.
Parallèlement, il importe de renforcer l’accès à la certification électronique de manière inclusive, dans laquelle l’Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE), ainsi que les Autorités d’Enregistrement Déléguées (AED), jouent un rôle central.
Selon l’ITCEQ, la digitalisation des services administratifs est identifiée comme principal moyen de lutte contre la corruption.
Dans cette optique, les dirigeants d’entreprise identifient la consolidation des services en ligne et l’amélioration de leur qualité comme des actions essentielles que le gouvernement devrait entreprendre pour restaurer la confiance des investisseurs.
D’après les résultats de la 22e enquête de l’ITCEQ sur le climat des affaires et la compétitivité des entreprises publié en avril 2023, le pourcentage de satisfaction des entreprises par rapport aux services rendus oscille entre 73 et 91%. Les trois services qui ont le plus suscité de satisfaction en 2022, sont les services bancaires et postaux, la télédéclaration des impôts et ceux offerts par le Registre National des Entreprises.
Pour les entreprises n’ayant pas recouru aux services en ligne et bien qu’elles en soient averties, les résultats ont révélé que la raison principale de leur non recours aux services administratifs en ligne est le « non besoin », suivie par « le problème de confiance et la sécurité des données », pour les services bancaires et postaux et pour le paiement des factures (STEG, SONEDE).