Recevant, mercredi, au Palais de Carthage, la ministre de l’Economie et de la Planification, Feriel Ouerghi Sebaï, le président de la République Kaïs Saïed, a mis l’accent sur l’impératif qu’il y a à ce que les choix et orientations économiques soient en premier et en dernier ressort un “pur produit national”.
Un pur produit fondé sur de nouvelles approches et visions en rupture avec ce qui prévalait par le passé mais dont certains n’ont de cesse d’œuvrer à les rétablir, explique le chef de l’Etat, cité dans un communiqué de la présidence.
Le chef de l’Etat a tenu, par ailleurs, à souligner que l’économie rentière ne peut en aucun cas créer la richesse ni servir de levier de l’économie et de la croissance.
Bien au contraire, elle a profité à quelques familles, a-t-il dit, affirmant que les taux de croissance ont été établis non pas sur la base des indicateurs de richesse nationale mais plutôt sur les richesses qu’elles ont accumulées.
Et le président de la République d’ajouter que les organismes et instances qui faisaient office d’agences de notation et de classement ont rangé la Tunisie parmi les pays avancés et lui ont rendu estime et hommage en raison des liens présumés de ces familles avec les milieux étrangers.
Si ces chiffres et statistiques étaient établis selon des critères objectifs et scientifiques, la situation de certains services publics n’aurait jamais été ce que qu’elle aujourd’hui, a vivement dénoncé le président Saïed.
Dans le même ordre d’idées, le président de la République a mis l’accent sur la nécessité de hâter la réalisation des projets de développement équitable tout en veillant à prendre en considération le rôle social dévolu l’État.
Il ne peut y avoir de croissance effective sans une justice sociale. On ne peut prétendre à un essor socio-économique sans tenir en ligne de compte le rôle social de l’Etat dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports, a-t-il encore martelé.