Selon le PDG de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution de l’Eau (SONEDE) Ahmed Soula, la couleur de l’eau distribuée par la société a changé générant la dégradation de la qualité de l’eau. Il a justifié cette dégradation par la pénurie d’eau et la diminution du niveau d’eau dans les barrages.
C’est pour la première fois qu’un haut responsable de la SONEDE reconnaît la dégradation de la qualité de l’eau distribuée, dégradation que l’ensemble des consommateurs n’ont pas manqué de dénoncer, depuis des années, avant de migrer définitivement vers l’eau minérale en bouteille.
Résultat : avec une moyenne de 676 millions de bouteilles vendues par an entre 2010 et 2022, la Tunisie vient au 4ème rang mondial en termes de consommation d’eau minérale, selon le site “World Pollution Review” Ce classement est cité dans un rapport du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES).
Mention spéciale pour ce rapport, le FTDES s’y s’insurge contre la prospérité remarquable que connaît le secteur des eaux minérales alors que l’Etat peine à garantir le droit à une eau potable de qualité et en quantité suffisante.
Même le Président de la république Kaïes Saied a dénoncé à son tour cette dégradation de la qualité de l’eau distribuée par la SONEDE lors d’une audience qu’il avait accordée à l’ancien PDG de la SONEDE.
La nouvelle direction semble avoir saisi le message. Et pour cause, elle vient, d’après Ahmed Soula d’entamer la réalisation de six grandes stations de filtration et de. Mettre à la disposition des usagers un numéro vert dans tous les gouvernorats pour recevoir plaintes, doléances et réclamations.
En dépit de ses promesses, nous ne pouvons nous interdire de penser que la Sonede a toujours une mauvaise perception auprès des usagers, et ce, pour une raison simple. Nous sommes à la veille d’une 5ème augmentation des tarifs annoncée le nouveau secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, Ridha Gabouj, et pourtant, en contrepartie, le service rendu laisse toujours à désirer. Il nous semble que le problème est ailleurs.
L’augmentation des tarifs est une solution de facilité.
ABS