Le directeur général du Centre de Recherches et de Technologies des Eaux (CERTE) de Borj Cedria, Hakim Gabtni a souligné, mercredi, l’importance de construire des barrages souterrains afin de retenir les eaux pluviales qui devraient enregistrer une baisse variant entre 14% et 25% à l’horizon 2025, en raison de la hausse des températures.
Lors de l’ouverture du salon international des activités et des technologies de l’eau (Water Expo), Gabtni a fait savoir que la construction de ces barrages permettra de réduire l’évaporation des eaux de pluie stockées dans les barrages de surface et les lacs collinaires, due à l’augmentation des températures.
Cela permettrait de lutter contre le stress hydrique, a-t-il dit, mettant l’accent sur la nécessité de réfléchir à des solutions scientifiques qui puissent répondre aux spécificités de chaque région. Ainsi, il serait judicieux de construire des barrages souterrains dans le nord pour récupérer les eaux de pluie et de créer des stations de dessalement dans les régions côtières.
Le responsable a, par ailleurs, appelé à mettre fin à la surexploitation des eaux souterraines (exploitées à raison de 75%) et donner le temps nécessaire aux nappes phréatiques de se renouveler, suggérant, à cet égard, la possibilité d’utiliser les eaux de surface pour alimenter les nappes à forte salinité.
D’autre part, il a fait savoir que le centre œuvre, actuellement, à mettre en place des stations de traitement des eaux usées par les plantes, soulignant que cette technique est à faible consommation d’énergie.
Il a, par ailleurs, indiqué que le taux d’exploitation des eaux d’assainissement ne dépasse pas les 8% alors que les quantités traitées s’élèvent à 300 millions m3, soit 1/3 des apports des barrages.
Et d’ajouter que le centre a entamé la mise en œuvre de cette expérience dans le cadre de projets agricoles, estimant que les quantités d’eaux traitées devraient s’élever à 0,6 milliard de m3 en 2050.
Gabtni a mis l’accent sur l’importance de présenter ces différentes solutions à la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, afin de mobiliser les financements nécessaires pour les concrétiser et permettre, ainsi, à la Tunisie de s’adapter au changement climatique.