Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle chargé des sociétés communautaires, Riadh Chaouad, a affirmé, vendredi à Kairouan, que le plafond de financement des sociétés communautaires dont la valeur actuelle est de 300 mille dinars sera porté à 1 million de dinars.
Il a ajouté dans une déclaration à la TAP lors de la troisième journée régionale des sociétés communautaires “Réalité et perspectives” organisée à Kairouan, que 62 entreprises ont été créées jusqu’à présent et que des dizaines d’entreprises sont en cours de création.
“La création de ces entreprises est devenue la nouvelle option pour la Tunisie et s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un nouveau modèle de développement associant aspects économiques et sociaux et rompant avec l’ancien modèle de développement qui a contribué à la création d’une classe riche et d’une classe pauvre en Tunisie”, a-t-il dit. Il a ajouté que le nouveau modèle est basé sur une approche collective et participative priorisant l’homme et répondant aux besoins économiques et sociaux des régions.
Pour sa part, Khalifa Sebouii, président, directeur général de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) a déclaré que les sociétés communautaires sont basées sur des initiatives locales et régionales et ne sont pas des “entreprises privées ou des organisations caritatives”, mais plutôt des institutions qui travaillent selon une approche participative, basée sur la neutralité et indépendante des partis ou organisations.
Il a ajouté que la BTS a financé 18 sociétés communautaires moyennant la mobilisation d’une enveloppe de 4,6 millions de dinars et que ces entreprises sont déjà entrées en activité, dont quatre entreprises à Kairouan, deux à Siliana, une à Kasserine et une autre à Mahdia, notant que d’autres entreprises sont actuellement en cours de création à Sousse, Monastir et Mahdia.
Il a expliqué que l’objectif est de créer 100 sociétés communautaires au cours de 2024.
Au cours de cette rencontre, qui vise à faire connaître les étapes de la création d’une société communautaire, les moyens de son financement et les différentes incitations et privilèges accordés par l’Etat dans ce domaine, une intervention a été faite sur les textes juridiques et les procédures de création. En outre, quatre ateliers ont été organisés sur les secteurs de l’agriculture, des services et de l’industrie. Le quatrième atelier a porté sur les procédures et les incitations financières.