Le ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie œuvre en collaboration avec le département du Transport, à l’élaboration d’une convention portant sur le suivi des engagements conclus en termes de transport des phosphates et dérivés, a indiqué la ministre de l’Industrie, Fatma Thabet Chiboub.

Chiboubra a rappelé, au cours d’une séance d’audition tenue, vendredi, par la commission des finances et du budget à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que la contribution du secteur au PIB a régressé de 3%, avant 2011, à 1% actuellement et aux exportations de 10 et 12%, avant 2011 à 3%, aujourd’hui.

Le transport ferroviaire est le nerf reliant les activités d’extraction et de transformation, a-t-elle souligné, estimant que le développement du secteur des phosphates et la reprise du rythme de la production restent tributaires du développement du transport ferroviaire.

Et d’ajouter que le tarif de transport ferroviaire a doublé, à partir de 2016, sous forme de subvention accordé par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) au système de transport ferroviaire, outre l’application de l’accord d’augmentation de 20% en 2023.

Elle a précisé que la capacité du secteur de transport ferroviaire a régressé au cours des dernières années pour atteindre environ 1,1 million de tonnes seulement, en 2020, à cause des mouvements sociaux dans les villes du bassin minier, les sites de transformation et sur les voies ferrées.

Et d’ajouter qu’en dépit de l’amélioration enregistrée au niveau du climat social, le rythme de production n’a pas dépassé 1,7 million de tonnes, en 2023.

Elle fait savoir que le travail est axé, au cours de cette période, sur la réforme du système de transport ferroviaire, afin de favoriser la reprise de l’activité du phosphates et dérivés et permettre aux entreprises du secteur de retrouver le chemin de croissance financière et leur position sur les marchés internationaux.

Elle souligné que le projet du transport hydraulique des phosphates programmé par la CPG ne freinera pas les investissements envisagés par la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) mais renforcera davantage l’activité du transport.

Les députés ont évoqué de leur côté les freins au développement du secteur des phosphates et leurs impacts sur les ressources budgétaires de l’Etat.

Ils ont mis l’accent également sur le manque enregistré au niveau des compétences humaines spécialisées, l’absence des produits d’extraction des phosphates, la vétusté de l’infrastructure des laveries et les difficultés du transfert des phosphates bruts entre les mines et les laveries.