Les participants à une journée régionale de sensibilisation à l’adaptation au changement climatique, tenue mardi à l’Ecole Supérieure d’Agriculture au Kef, se sont intéressés à l’étude du danger de la pénurie d’eau sur le secteur agricole dans la région, en particulier, par rapport aux grandes cultures.
Les participants à cette manifestation tenue à l’initiative du commissariat régional au développement agricole (CRDA) et l’union régionale de l’agriculture et de la pêche (URAP), ont souligné la nécessité de modifier les modèles agricoles dans la région pour préserver les ressources hydrauliques et en rationaliser l’usage.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le chercheur en sciences agronomiques et représentant de l’Institut national de la recherche agronomique de Tunisie (INRAT), Hatem Ben Chikh Ahmed, a indiqué que le changement climatique “est devenu une réalité concrète en Tunisie”, qui est considérée, comme étant ”l’un des pays les plus touchés par le changement climatique en Méditerranée”.
Il a expliqué, à cet égard, que les perspectives pointent vers la possibilité d’une diminution entre 10 et 25% des quantités de précipitations d’ici 2050, accompagnée d’une augmentation des températures entre 1,9 et 4 degrés d’ici la fin du siècle en cours.
Le chercheur a ajouté que la saison des pluies et la ligne temporelle des précipitations ont également connu un changement significatif, qui menace désormais les terres agricoles en proie au phénomène d’érosion et de détérioration des matières organiques.
Une situation qui nécessite ”d’agir rapidement pour s’adapter aux changements climatiques et réduire les risques qui menacent l’avenir du secteur agricole du pays, selon les participants.
Ils ont appelé au changement des pratiques agricoles, en sensibilisant les agriculteurs et les citoyens au changement des modes d’utilisation de l’eau, à sa préservation et à l’adoption de bonnes pratiques agricoles, en particulier la culture hydroponique comme alternative plus adaptée à la situation.