Le ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées se penche actuellement sur l’élaboration de nouvelles lois permettant d’améliorer les conditions de vie et la stabilité des familles.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle à l’occasion de la journée internationale des familles, le ministère a indiqué que deux projets de loi sont en cours d’élaboration à savoir le projet de loi relatif aux congés de maternité, de paternité et de parentalité et le projet de loi organique relatif aux droits des personnes âgées.
Selon la même source, une stratégie nationale de promotion de la famille à l’horizon de 2035 est également en cours de préparation et elle sera en harmonie avec les autres stratégies sectorielles nationales.
Par ailleurs, le ministère a annoncé qu’une nouvelle stratégie de communication est en cours d’élaboration outre le lancement d’une plateforme numérique pour la famille et la production d’une série de spots de sensibilisation et de supports de communication dans les domaines liés à la famille, à l’enfant, à la femme, aux personnes âgées, et à l’autonomisation économique.
Dans ce contexte, le ministère a signalé qu’environ 2000 familles auront bénéficié du programme d’autonomisation économique.
Parallèlement, quelque 1098 mères ont bénéficié d’une source de revenu dans le cadre du programme d’autonomisation économique des mères d’élèves menacés de décrochage scolaire. Ainsi 4438 élèves ont pu poursuivre leurs études.
Pour ce qui est du programme national d’autonomisation économique des femmes menacées et victimes de violence “Samida”, 93 femmes, à travers le pays, ont pu bénéficier d’une source de revenu.
Le nouveau programme pilote d’autonomisation économique des travailleuses du secteur agricole a permis, quant à lui, de créer 75 sources de revenu en 2023 et les fonds alloués à ce programme ont été multipliés par cinq dans la loi de finances de 2024.
S’agissant du programme de promotion de l’entrepreneuriat féminin, Raïdet, il a permis de financer 3679 projets féminins depuis son lancement en 2022 et a contribué à la création de 5605 postes d’emploi directs.
Depuis son lancement en 2019 et jusqu’à la fin de 2023, le programme d’autonomisation sociale des familles visant à lutter contre la violence au sein de la famille, la consommation de drogues et les dangers liés à internet pour les enfants a permis de protéger 71 mille familles à travers le pays.
Environ 25 mille familles ont bénéficié des services des centres de conseil et d’orientation familiale établis dans les quartiers d’Ettadhamen dans le gouvernorat de l’Ariana, Ghardimaou dans le gouvernorat de Jendouba, et Tataouine en attendant l’ouverture de deux nouveaux centres dans les gouvernorats de Tunis et de Ben Arous.
Des espaces familiaux de loisir seront aussi créés à Jelma (Slatnia) dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, El Matwiya dans le gouvernorat de Gabès, et Souassi dans le gouvernorat de Mahdia, afin de promouvoir le bien-être familial et d’offrir des services adaptés aux besoins des familles, notamment dans les régions intérieures.
Pour garantir l’égalité des chances dans l’accès aux services de l’éducation préscolaire, le programme “Notre Jardin d’Enfants dans notre Quartier” a permis de prendre en charge les frais d’inscription de plus de 22 300 enfants de familles à revenu limité dans des jardins d’enfants privés. En outre, le programme de jardins d’enfants publics a été lancé pour améliorer la couverture des services de la petite enfance dans les zones prioritaires à des tarifs abordables.
Le ministère a ouvert 45 jardins d’enfants publics dont plus de la moitié des capacités d’accueil sont gratuites pour les enfants de familles à revenu limité et en situation particulière.
Un programme a également été mis en place pour renforcer les compétences des parents et les accompagner dans la prise en charge de leurs enfants ayant des troubles d’apprentissage. Cinq unités de soutien aux parents et à leurs enfants ayant des troubles d’apprentissage ont été créées dans les gouvernorats de Kairouan, Medenine, Ariana, Jendouba et Béja. Ce programme vise à accompagner 1 000 parents et à prendre en charge environ 400 enfants par an dans chaque unité, en plus de la formation d’environ 300 éducateurs, professionnels de la santé et paramédicaux dans chaque gouvernorat concerné.
Le programme d’intégration des enfants autistes dans les institutions de la petite enfance a également été lancé, avec un soutien spécifique pour les familles concernées. Actuellement, plus de 600 enfants bénéficient de ce programme, et il devrait en concerner 1 000 d’ici 2025.
En 2024, plus de 13 millions de dinars ont été alloués pour soutenir les enfants sans soutien familial et aider les familles à revenu limité ou en situation de précarité, en prenant en charge environ 7 000 enfants et en répondant à leurs besoins scolaires et de subsistance dans des complexes pour enfants et des centres intégrés.
Le ministère soutient également les familles dans la prise en charge des personnes âgées, en augmentant le nombre d’équipes mobiles fournissant des services sociaux et de santé à domicile pour les personnes âgées, passant de 25 équipes en 2022 à 40 équipes actuellement, et à 50 équipes d’ici fin 2024.
En 2024, environ 4 000 personnes âgées sont prises en charge au sein de leurs familles.
Le nombre de personnes âgées prises en charge dans le cadre du programme de placement familial des personnes âgées est passé de 148 en 2022 à 368 en mai 2024, dont 84 % de femmes, prises en charge par 352 familles, principalement des proches.
Le ministère a mis en place trois lignes de signalement pour les cas de menace visant les membres de la famille : le numéro 1809 pour les enfants et leurs parents, qui a reçu 3 885 signalements, dont 2 832 concernant des enfants ; le numéro 1833 pour signaler les menaces envers les personnes âgées, qui a reçu plus de 124 cas entre juin 2023 et janvier 2024 ; et le numéro 1899 pour signaler les violences faites aux femmes et aux filles, qui a reçu plus de 12 000 appels depuis sa mise en service.
Le ministère a souligné que la Tunisie, dont la Constitution stipule que la famille est “la cellule de base de la société et que l’État doit la protéger”, œuvre à renforcer le rôle social de l’État dans le développement des capacités de la famille en la plaçant au centre des réformes sociales et économiques.
Le ministère souligne que la célébration de la journée internationale des familles est une occasion de réaffirmer l’importance que la Tunisie accorde aujourd’hui à l’institution familiale.