Le Musée archéologique de Sousse a abrité, les 13 et 14 mai, un colloque scientifique intitulé “Intérêts patrimoniaux et approches législatives”.

Ce colloque a été organisé à l’occasion du mois du patrimoine, 18 avril-18 mai, à l’initiative de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC) et en partenariat avec l’Institut National du patrimoine (INP).

Les recommandations issues de ce colloque ont souligné la nécessité de valoriser davantage le patrimoine en vue d’en faire un secteur stratégique et prometteur. Les participants ont appelé à la création d’un ministère du patrimoine afin de résoudre ce qu’ils qualifient « de problèmes chevauchement des tâches et des rôles entre les différentes parties et ministères impliqués”.

Ils ont préconisé d’inclure la spécialisation en patrimoine dans l’enseignement universitaire ainsi que d’établir une stratégie nationale de sensibilisation à la valeur et à l’importance du patrimoine, en particulier chez les jeunes.

Les propositions ont également mis l’accent sur l’importance d’une implication accrue du patrimoine patrimonial dans la dynamique économique et sociale et de remodeler la conscience collective de ce secteur, notamment par l’implication de la société civile.

Côté législatif, les recommandations ont porté en particulier sur l’importance de réfléchir à la mise en place de tribunaux spécialisés dans les litiges patrimoniaux et la criminalisation des atteintes au patrimoine et d’intensifier la coopération avec l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) pour récupérer les artefacts pillés.

Le colloque a été marqué par la présence du Directeur général de l’AMVPPC, Lotfi Naddari, et Directeur Général de l’INP, Tarek Baccouche, ainsi que certains membres de la société civile dont des représentants d’associations actives dans le secteur du patrimoine.

Les séances scientifiques ont été axée autour des thèmes :”Gestion du patrimoine : mécanismes et législation”, “secteur du patrimoine et développement durable” et “valoriser le patrimoine et investir les opportunités offertes disponibles”, en plus d’un atelier sur le “Contentieux culturel : les biens culturels comme modèle”.

A l’ouverture du colloque, Lotfi Naddari a relevé l’objectif principal de cet évènement visant à discuter et à échanger les points de vue sur les aspects juridiques du patrimoine culturel et historique en étudiant les mécanismes et la législation liés à ce sujet.

Pour sa part, Tarek Baccouche a salué le choix d’examiner le volet législatif au cours de cette édition du mois du patrimoine, relevant son importance dans la protection du patrimoine.

A cette occasion, une vidéo de présentation a été diffusée sur les événements les plus importants organisés au cours de la 33ème édition du Mois du Patrimoine, 18 avril- 18 mai. L’ouverture du mois du Patrimoine a eu lieu au site archéologique de Sbeïtla, près de Kasserine. Le Musée archéologique et ethnographique de Moknine, près de Monastir abritera la cérémonie de clôture, prévue ce samedi.

Le mois du patrimoine est organisé sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, en partenariat avec l’Institut national du patrimoine et de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle. Le démarrage de ce rendez-vous annuel coïncide avec la célébration de “Journée mondiale des monuments” (18 avril) alors que sa clôture avec la “Journée internationale des musées” (18 mai).