Les travaux des 1ères journées internationales des médicaments génériques et des biosimilaires ont démarré vendredi matin à Tunis et se poursuivront jusqu’à demain samedi.
Organisées pour la première fois en Tunisie à l’initiative de l’association tunisienne des médicaments génériques (ATMG), ces journées réunissent des médecins, des pharmaciens, des professionnels de la santé, des enseignants dans les facultés de médecine et de pharmacie et des représentants des structures syndicales, des sociétés savantes et des structures publiques outre les représentants des firmes pharmaceutiques nationales et internationales.
S’exprimant à l’ouverture des travaux, le ministre de la santé, Ali Mrabet, a souligné que les médicaments génériques et biosimilaires constituent aujourd’hui un pilier incontournable dans l’arsenal thérapeutique.
Dans ce contexte, le ministre a mis l’accent sur l’importance d’encourager le recours à ces catégories de médicaments pour améliorer l’accès des malades aux thérapeutiques innovantes et ce, dans les limites réglementaires, techniques et administratives.
Ali Mrabet a souligné que l’organisation de ces journées permettra de consolider la position des médicaments génériques et biosimilaires dans la prise en charge des malades ce qui contribuera à générer des gains pour la santé publique et pour l’économie de santé en général.
Il a, par ailleurs, fait savoir que l’encouragement à l’utilisation des médicaments génériques et biosimilaires intervient dans le cadre de la stratégie pharmaceutique nationale visant à garantir la disponibilité des médicaments pour tous notamment pour les malades chroniques.
Il a, à cet effet, fait remarquer que la crise de COVID-19 a dévoilé la nécessité de promouvoir la production locale des médicaments pour garantir leur disponibilité à tout moment.
Ali Mrabet a rappelé que dans le cadre de la stratégie pharmaceutique nationale, une agence nationale des médicaments a été créée récemment et ses textes d’application sont en cours de préparation.
« Il s’agit également d’écourter les délais d’octroi de l’AMM (autorisation de mise sur le marché) à un an afin de promouvoir la production des médicaments en Tunisie », a-t-il ajouté assurant que le ministère de la santé ne permettra jamais la mise sur le marché de médicaments non efficients.
Il a, à cette occasion, réitéré l’engagement du ministère de la santé à encourager toutes les bonnes initiatives qui accompagnement le bon usage des médicaments et la rationalisation de leur utilisation.
De son côté, Kamel Idir, président de l’ATMG, a souligné que la politique des médicaments génériques constitue un enjeu majeur de l’évolution des systèmes de santé.
« Elle permet de rationaliser les dépenses de santé et permet un accès équitable aux médicaments pour les citoyens, selon les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) », a-t-il signalé.
Idir a assuré que les médicaments génériques et biosimilaires offrent le même bénéfice thérapeutique, les mêmes garanties de sécurité et de qualité que le médicament princeps mais à un moindre coût.
Selon le président de l’ATMG cette première édition regroupe, pour la première fois en Tunisie, les fournisseurs des matières premières, des équipements de production et de services, les fabricants locaux et les autorités officielles de plusieurs pays.
Idir a indiqué que des conférenciers venus d’Afrique, des pays arabes, d’Europe et d’Asie animeront les débats autour de thèmes importants comme l’état des lieux de la réglementation, les leviers de développement, les exigences depuis la production de la matière première jusqu’aux produits finis, l’enseignement par DCI (dénomination commune internationale), la prescription et la dispensation, l’intelligence artificielle 4.0 et de la coopération à l’intégration en Afrique.