La Tunisie a une faible compétitivité en matière d’attractivité des investissements étrangers en comparaison à l’Egypte et au Maroc, d’après une étude comparative pour la période 2003-2022, réalisée sur la zone de l’Afrique du Nord, a constaté l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), dans une note publiée, vendredi, sur «Les investissements directs étrangers en Tunisie entre attractivité et fidélisation».
L’IACE a précisé que l’Egypte est le meilleur pays de la région à pouvoir attirer de nouveaux investissements étrangers, surtout durant la période de relance, après la crise du Covid-19, alors que la Tunisie peine à retrouver l’attractivité d’avant la crise sanitaire.
Dans le même contexte, l’Institut a noté qu’en 2010, “la Tunisie et le Maroc étaient à des niveaux presque similaires de flux entrants d’IDE, et depuis l’écart s’est creusé à cause de la contre-performance de la Tunisie et les résultats probants du Maroc”.
Selon l’analyse comparative au niveau des pays de l’Afrique du Nord, la Tunisie a “le plus faible nombre de nouveaux investissements par rapport à l’Egypte et au Maroc”.
«L’évolution du volume des IDE traduit dans une large mesure le degré d’attractivité du pays, en termes d’investissement, néanmoins, il n’en demeure pas moins qu’il est important de distinguer entre le réinvestissement ou l’extension et les nouveaux investissements étrangers », a noté l’IACE.
«Depuis 2014, le nombre d’extension des projets étrangers en Tunisie est constamment supérieur aux nouvelles créations, ce qui reflète une capacité de rétention et de fidélisation des investissements étrangers existants, avec un effort de réinvestissement de plus en plus important, et ce, dans un contexte de faible capacité d’attractivité de nouveaux investissements ».
Partant de ce constat, l’Institut a estimé que « les décideurs ont un double objectif » qui consiste à préserver et retenir les investissements étrangers existants, en favorisant un climat d’investissement idoine, à même de préserver les emplois créés, et à veiller à attirer de nouveaux IDE.
Et de souligner l’impératif d’identifier les attentes des investisseurs étrangers, et de lancer une stratégie de « branding » (une série d’actions marketing visant à constituer une image de marque identifiable) pour valoriser le positionnement de la Tunisie, en tant que site attractif d’investissements étrangers.