Les travaux du premier Forum national de la formation professionnelle ont démarré, mardi, à la cité de la culture à Tunis en présence d’un certain nombre de ministres et de représentants d’organismes et de centres nationaux opérant dans le secteur de la formation professionnelle.
Organisé à l’initiative du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, dans le cadre de la coopération Tuniso-Suisse, ce forum se poursuivra durant deux jours.
A cette occasion, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab, a indiqué que ce forum s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant à promouvoir et à valoriser la formation professionnelle, en vue d’impulser l’économie nationale et les entreprises tunisiennes.
Il a ajouté que ce forum comporte plusieurs thèmes visant à faire connaitre les opportunités de formation et de réseautage entre les banques et les demandeurs de financement pour la création de projets, notamment dans les domaines des technologies de l’information, du développement des applications et des industries intelligentes.
Dans ce contexte, le ministre a souligné l’importance de la formation professionnelle dans les spécialités offertes et les perspectives d’emploi en Tunisie et à l’étranger au profit des jeunes, ainsi que le renforcement de la coopération et le partenariat entre plusieurs secteurs économiques et structures privées et publiques pour favoriser l’employabilité et l’accompagnement des diplômés de la formation professionnelle.
Pour sa part, la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Amel Belhaj Moussa, a souligné que la formation professionnelle constitue un choix stratégique en tant que pilier essentiel de l’autonomisation économique des familles, des femmes et des jeunes filles, d’autant que 70% des bénéficiaires du programme « Raidat » ont suivi une formation professionnelle pour bénéficier de crédits afin de lancer leur propres projets.
Elle a ajouté que 57% des bénéficiaires du programme Raidat sont titulaires de diplômes universitaires, soulignant que plusieurs diplômes ne correspondent pas aux exigences du marché du travail, d’où la nécessité d’intégrer le système de formation professionnelle dans les domaines à forte employabilité, en particulier l’agriculture et l’artisanat, relevant que 80% des artisans et 70% de la main d’Å“uvre dans le secteur agricole sont des femmes.
A cet égard, la ministre a rappelé l’accord signé entre les ministères de la femme, de l’emploi et de la formation professionnelle pour le lancement de programmes de formation dans plusieurs spécialités notamment, dans les centres des jeunes filles rurales aux gouvernorats de Kasserine et Jendouba pour l’obtention de diplômes.
De son côté, le ministre du tourisme, Mohamed Moez Belhassine, a également évoqué l’importance de la formation dans le domaine du tourisme en fonction des exigences actuelles du marché de l’emploi, notamment la qualification du capital humain, en particulier en ce qui concerne les secteurs du tourisme et de l’artisanat puisque le secteur du tourisme emploie environ 400.000 citoyens de manière directe et indirecte et le secteur de l’Artisanat compte près de 350.000 artisans.
Il a indiqué que les ressources humaines ont constamment besoin d’être réhabilitées afin de renforcer leurs capacités dans diverses spécialisations connexes, soulignant l’existence de l’agence de formation pour les professions du tourisme dans ses différentes branches afin d’assurer une formation continue.
“Au cours de cette année, environ 1 700 employés et travailleurs poursuivent une formation de base dans huit centres et 2 000 autres bénéficient d’une formation continue dans le cadre du système global de qualité et de la formation des travailleurs dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat”, a-t-il affirmé.
Il convient de noter que ce premier Forum comprend des panels interactifs réunissant des experts, des représentants gouvernementaux, des chefs d’entreprises et des jeunes compétences afin de débattre des enjeux stratégiques de la formation professionnelle en Tunisie.
Les thèmes clés abordés incluent l’évolution du marché de l’emploi et des besoins en métiers et des compétences dans le contexte de la transition énergétique et écologique, les partenariats public- privé pour renforcer l’efficacité des programmes de formation, la promotion de l’entrepreneuriat et la digitalisation dans la formation professionnelle.