Un plan d’action pour les six prochains mois visant la valorisation du patrimoine cinématographique été élaboré par le Groupement Professionnel d’Industrie Cinématographique, relevant du syndicat de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie – CONECT.
Dans un communiqué publié, mardi, le groupement a présenté les grands axes de ce plan d’action réparti en trois phases nécessitant la collaboration entre tous les parties intervenantes dont le ministère des Affaires Culturelles les entreprises du secteur.
Le Groupement Professionnel d’Industrie Cinématographique a appelé le ministère des Affaires Culturelles à établir davantage de « collaboration et de coordination avec les acteurs du secteur ». L’objectif est de « mettre à jour les législations obsolètes régissant le secteur cinématographique et mettre en place les mécanismes d’une gouvernance appropriée, notamment en ce qui concerne la gestion du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) », indique la même source.
Le Groupement renouvelle également son appel « à toutes les entreprises du secteur, toutes spécialités confondues, à soutenir ses propositions pour réformer et promouvoir le secteur du cinéma ».
Ce nouveau plan d’action se poursuivra jusqu’ à la fin de l’année en cours. La première phase qui s’étend jusqu’au mois de juin consiste en l’organisation de discussions de sensibilisation autour du projet de loi sur l’industrie cinématographique. Une journée d’étude à l’échelle nationale sera organisée au terme de cette première étape.
De juillet à fin septembre, des ateliers en collaboration avec un groupe d’experts seront organisées « en vue de formuler de nouvelles propositions réglementaires permettant de mettre en œuvre le plan de réforme du secteur selon la vision stratégique proposée pour réformer le modèle économique de l’industrie cinématographique », souligne le Groupement.
Les propositions seront axées sur la révision du décret (n° 2012-753 du 02 juillet 2012) fixant l’organisation administrative et financière et les modalités de fonctionnement du Centre National du Cinéma et de l’Image. Un projet de décret relatif à l’organisation du Fonds d’encouragement à l’investissement dans le secteur cinématographique, définissant ses ressources et les modalités de sa gestion sera également proposé. Les propositions issues de cette phase seront présentées dans le cadre de rencontres ouvertes et de journées d’étude.
D’octobre à la fin de l’année 2024, le Groupement compte organiser des discussions et des journées d’étude pour discuter des divers services et programmes proposés par les huit unités à créer au Centre National du Cinéma et de l’Image selon le plan de réforme défini dans le projet de loi sur l’industrie cinématographique.
Le Groupement Professionnel d’Industrie Cinématographique,- syndicat au sein de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie- a pris officiellement forme à la suite de l’Assemblée générale élective du bureau exécutif qui s’est tenue le 22 avril 2024 au siège de la Conect.
Le Bureau exécutif du groupement est présidé par le producteur Mohamed Ali Ben Hamra, entouré de cinq vice-présidents : Imed Marzouk (chargé des producteurs cinema), Dhia Felhi (chargé des exploitants de salles de cinema), Majdi Hsini (chargé des sociétés de distribution et plateformes de diffusion), Heifel Ben Youssef (chargé des producteurs réalisateurs) et Ihsen Debbiche (chargé des services production). Ahmed Kefi (Trésorier) et Iskander Naas et Anis Absi (Membres) sont également au bureau exécutif.
Ce Groupement englobe chaque segment de la chaîne de valeur de l’industrie cinématographique (de la pré-production à la production, en passant par la post-production, la distribution, jusqu’à l’exploitation sur les plateformes, dans les salles de cinéma). Il ambitionne d’unifier les efforts pour accompagner le processus de réformes du secteur et de soumettre au Parlement un projet de loi sur l’industrie cinématographique.