La Tunisie est en mesure de collecter 5,5 millions de quintaux de céréales, a déclaré Naceur Amdouni, adjoint du président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) chargé de l’information, ajoutant que les agriculteurs ont besoin de maintenir ou d’augmenter le prix de référence pour la réception des céréales par les centres de collecte.
Dans une interview réalisée dans le studio TV de l’agence TAP, Amdouni a estimé que les données relatives à la saison en cours tablent sur des résultats beaucoup plus satisfaisants que ceux réalisés l’année dernière qualifiées de « catastrophiques », où le pays n’a collecté que 3,2 millions de quintaux de céréales.
Le responsable syndical a rappelé que les céréaliculteurs ont obtenu les quantités qu’ils ont demandées auprès des autorités compétentes pour l’ensemencement dans le cadre d’une approche adoptée par le ministère de l’Agriculture visant à traiter les quantités de céréales utilisées dans l’ensemencement selon le besoin.
Certaines superficies consacrées à la production céréalière notamment au Kef ont été endommagées à mesure que la saison progresse en raison des changements climatiques et des déficits pluviométriques, selon Amdouni.
Pour le responsable, la Tunisie, qui a adopté une approche d’extension des superficies emblavées dans le cadre d’un plan d’autosuffisance céréalière, aurait pu produire jusqu’à 14 millions de quintaux de céréales, si les conditions climatiques avaient permis.
Il a souligné la nécessité de développer la productivité, d’autant plus que l’extension des périmètres de culture céréalière s’est faite au détriment d’autres cultures.
En ce qui concerne le prix de référence pour la réception des céréales, et le barème du calibrage, il a souligné que les prix de l’année dernière étaient de l’ordre de 130 dinars le quintal, rappelant que le ministère de l’Agriculture a également permis aux agriculteurs de bénéficier d’une subvention de 10 dinars.
Amdouni a exprimé sa satisfaction de cette mesure qui devra aider les agriculteurs à éviter les pertes, sans omettre la décision du ministère de l’Agriculture d’abandonner certaines conditions imposées par le barème de calibrage.