La Tunisie a lancé, mercredi, le processus de révision de sa « Stratégie Nationale de Transition Ecologique » (SNTE) et la 2ème édition de la célébration du « Mois de l’environnement ».
Dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge d’une Journée d’information sur le projet Global Biodiversity Framework Early Action Support (GBF EAS), organisée à l’occasion de la Journée Mondiale de la Biodiversité sous le thème : « Contribuez au Plan», Hédi Chebili, Directeur général de l’environnement et de la qualité de la vie au ministère de l’Environnement, a précisé que ce processus devrait être achevé vers la fin de l’année 2024.
En effet, la Tunisie s’est dotée, au début de 2023, d’une Stratégie Nationale de la Transition Ecologique à l’horizon 2035/2050, qui a pour objectifs de favoriser l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et garantir un environnement sain, a-t-il rappelé.
La révision de cette stratégie qui repose sur cinq axes répartis sur 53 mesures interconnectées sera appuyée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a indiqué Chebili.
Et de rappeler dans ce cadre que la Tunisie, à l’instar des pays du monde, fait face aux impacts des changements climatiques (stress hydrique, dégradation de l’environnement et des systèmes de production agricole et la pollution), qui ont causé la régression de la biodiversité, d’où la nécessité de la révision de la SNTE.
L’objectif de la mise à jour de la SNTE est de favoriser la protection de la biodiversité (terrestre et maritime), de préserver les systèmes de production agricoles, de s’adapter à la situation actuelle (stress hydriques et maladies agricoles), de répondre aux besoins et de s’aligner au programme GBF EAS, a-t-il encore expliqué.
Pour le responsable, le projet GBF EAS vise à réviser les stratégies et les plans d’action nationaux en matière de biodiversité afin de les aligner sur le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMB-KM) et les autres objectifs des accords environnementaux internationaux.
En fait, le GBF EAS s’articulera sur quatre composantes ; à savoir l’examen et la mise à jour de stratégies et de plans d’action nationaux pour la biodiversité, l’évaluation des systèmes nationaux de suivi de la biodiversité, l’alignement des politiques et des institutions pour renforcer leur cohérence, d’après la fiche du projet.
La quatrième composante qui porte sur le financement de la Biodiversité, permettra d’examiner les dépenses liées à la biodiversité à travers tous les secteurs économiques et d’estimer les coûts des actions liées au CMB-KM dans la stratégie et le plan d’action nationaux pour la biodiversité 2018-2030.
De son côté, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui a annoncé le démarrage, pour la deuxième année consécutive, de la célébration du Mois de l’environnement.
Au programme figurent de nombreux événements programmés, entre le 25 mai et le 25 juin 2024, par le ministère de l’Environnement et les établissements sous sa tutelle, a-t-elle ajouté.
L’objectif est d’intensifier les activités de sensibilisation environnementale pour renforcer la culture écologique auprès de tous les acteurs dans les différents secteurs et sensibiliser aux conséquences de la triple crise environnementale planétaire, à savoir les effets des changements climatiques, la perte de la biodiversité et la pollution.
Puiseurs thématiques seront abordées lors du Mois de l’Environnement dont le programme prévoit les Journées de la biodiversité (15 mai au 21 juin 2024), les Journées des changements climatiques (27 mai au 3 juillet 2024) et les Journées portes ouvertes dans diverses stations d’épuration (3 mai à fin juin).
Il s’agit, également, des journées du patrimoine génétique (23 mai à fin juin 2024) et des Journées des technologies environnementales (22 mai au 28 juin 2024), outre la Journée mondiale de l’environnement qui sera organisée par le ministère de l’environnement, le 5 juin 2024, sous le slogan « Nos terres, Notre avenir, Nous sommes la Génération Restauration ».