« L’architecte tunisien fait face, aujourd’hui, à de grands défis, dont sa faible rémunération dans les secteurs public et privé, et la non implication des professionnels dans la prise de décisions relatives à l’exercice de leur activité, ce qui a incité de nombreux architectes à l’émigration», a indiqué la présidente de l’Ordre des architectes tunisiens (OAT), Leila Ben Jeddou, mercredi, lors de l’ouverture d’une conférence scientifique organisée à Tunis, à l’occasion de la célébration de la 50ème anniversaire de l’OAT.
Ben Jeddou a pointé de doigt, aussi, le problème de la hausse du nombre des intrus dans la corporation, parmi les diplômés des différentes spécialités, et la propagation de phénomène de la construction anarchique qui porte atteinte au tissu architectural national.
La responsable a souligné, que l’OAT déploie de grands efforts pour protéger la profession, valoriser le statut de l’architecte tunisien et défendre ses droits professionnels, moraux et financiers.
« Il œuvre, aussi, en étroite collaboration avec tous ses partenaires économiques et sociaux pour faire promouvoir les professions d’ingénieur et d’architecte et améliorer leurs conditions de travail », a-t-elle noté.
Ont pris part à cette conférence des délégations représentant 35 instances et structures internationales et régionales exerçants dans le domaine d’architecture, ainsi qu’une délégation de l’État de Palestine, en tant qu’invité d’honneur de cet événement.
A l’ordre de jour de cet évènement, une conférence sur le thème « L’architecture en Palestine entre colonialisme et résistance ».
Ben Jeddou a fait savoir que 12 étudiants palestiniens spécialisés en architecture seront accueillis en Tunisie, durant la saison estivale, en vue d’effectuer des stages au sein des sociétés tunisiennes.