La Feuille de route relative à l’économie bleu et la stratégie Littoral sans plastique (LISP) ont été élaborées pour répondre aux enjeux et priorités fixés par la Tunisie et par les Nations Unies, a indiqué la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui.

Elaborées grâce à l’appui de la Banque mondiale (BM), elles sont axées sur une économie créatrice de richesses et d’emplois, garantissant à la fois les équilibres environnementaux du capital naturel ainsi que l’inclusion sociale des populations concernées, a-t-elle rappelé.

Intervenant, lundi, lors d’un atelier organisé sur le thème « Lancement de la Synthèse de la Feuille de route relative à l’économie bleue et de la Stratégie littoral sans plastique (LISP) », la ministre a précisé que l’objectif recherché est de faire face à la triple crise environnementale planétaire causée par les changements climatiques, la perte de la biodiversité et la pollution.

Elle a fait savoir dans ce cadre que la feuille de route opérationnelle fixe 11 domaines d’investissements prioritaires, 31 objectifs à long terme et 35 actions prioritaires.

Ces domaines couvrent notamment les activités du tourisme (tourisme balnéaire, écotourisme…), la pêche et l’aquaculture, outre la lutte contre la pollution causée par les plastiques.

Elle a souligné que la mise en œuvre des actions prioritaires devrait être réalisée à travers le budget de l’Etat, la mobilisation du secteur privé et des Partenaires techniques et financiers. A ce titre, elle a cité le projet pilote de transition écologique de l’île de Kerkennah qui pourrait donner lieu à la mise en œuvre de la Feuille de route d’économie bleue et de la stratégie LISP.

De son côté, le Directeur Général de l’Environnement et de la Qualité de la Vie, au ministère de l’Environnement, Hédi Chebili a rappelé que la Tunisie a engagé depuis 2019-2020 dans le cadre de la coopération avec la BM, l’élaboration de la stratégie économie bleue qui accorde tout l’intérêt à la protection et à la préservation de l’espace maritime et côtier et la lutte contre la pollution, afin de favoriser le développement économique durable.

Il a souligné que la stratégie, élaborée dans le cadre d’une approche participative impliquant tous les ministères concernés, la société civile et le secteur privé, devra être mise en œuvre immédiatement par tous les acteurs.

Il a fait remarquer qu’elle porte sur des mesures réglementaires, institutionnelles et les investissements en relation avec les secteurs priorités identifiés.

Pour sa part, le Représentant Résident de la BM en Tunisie, Alexandre Arrobbio a rappelé que l’économie bleue représente un potentiel important pour le pays avec une contribution de 14% au PIB et 500 mille emplois, dont 13% attribué au tourisme balnéaire.

Il a souligné que les deux stratégies permettront d’investir dans le développement économique mais aussi dans la gestion des risques environnementaux, la montée du niveau de la mer, l’érosion et la pollution plastique.

Il a exprimé la disposition de son institution à appuyer la Tunisie qui a déjà demandé actuellement l’appui technique.

De son côté, la Directrice de la Qualité de la Vie au ministère de l’Environnement, Awatef Messai a rappelé que la LIPS qui vise à favoriser un littoral sans plastique avec un modèle inclusif durable, a permis de définir cinq objectifs stratégiques à savoir la gouvernance, le financement, la gestion des déchets en plastique, l’innovation et la recherche et la sensibilisation, outre les objectifs opérationnels. Elle comporte également 68 mesures et 34 avec des projets, dont 17 sont prioritaires.

Elle a fait savoir par ailleurs que parmi les actions pilotes identifiées, figurent la réduction de l’utilisation du plastique au niveau des hôtels, la mise des filets dans les cours d’eau pour minimiser l’cheminement du plastique vers les plages, l’arrêt des dépotoirs sauvages et le tri sélectif à la source.