La Coopération Tuniso-suisse pour la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le Climat et la lutte contre les changements climatiques a été officiellement lancée, lundi, lors d’une cérémonie organisée par le ministère de l’Environnement, au Centre international des Technologies de l’environnement de Tunis (CITET).

Elle s’inscrit dans le cadre de la concretisation de l’accord de mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le Climat signé en décembre 2023 entre la Tunisie et la Suisse. Cet accord bilatéral vise à relever le niveau d’ambition des engagements climatiques respectifs des deux pays et constitue la base légale permettant de tirer profit des opportunités prévues dans le cadre des approches coopératives entre pays telles que définies dans l’article 6 de l’accord de Paris. Cette coopération permettra d’accélérer la mise en œuvre des CDN (contribution déterminée au niveau national) respectives des deux pays et de promouvoir les investissements verts en Tunisie.

Soulignant l’importance d’une telle coopération, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui a rappelé que la CDN actualisée de la Tunisie vise une baisse de 45% de son intensité carbone à l’horizon 2030 par rapport à celle de 2010.

Toujours selon elle, la Tunisie figure parmi les pays méditerranéens les plus touchés par les émissions polluantes bien qu’elle n’y participe qu’en raison de 0,07%.

De son côté, l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli a affirmé la disposition de son pays à investir dans des projets verts en Tunisie afin de limiter l’impact des émissions de CO2 et de soutenir les efforts de lutte contre les changements climatiques.

L’Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Il a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris, le 12 décembre 2015. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Son objectif primordial est de maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. »

L’article 6 de cet accord offre la possibilité aux pays d’entrer dans une «coopération volontaire» avec d’autres pays, afin d’atteindre leurs objectifs climatiques nationaux respectifs.