“Il existe aujourd’hui plusieurs solutions innovantes pour financer la création de projets, notamment, dans le cadre des plateformes et des incubateurs”, a souligné jeudi Tarek Tawfik, président de BUSINESSMED (Union Méditerranéenne des Confédérations d’Entreprises).
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge d’un atelier organisé à Tunis sous le thème “favoriser la création d’emplois par l’entrepreneuriat inclusif dans les pays du Sud et de l’Est de la méditerranée”, Tarek Tawfik a reconnu l’existence de problèmes d’accès aux financements classiques signalant toutefois l’existence de solutions innovantes pouvant aider le jeune à financer son projet.
“Après la crise de COVID-19, la situation a changé et le travail présentiel n’est plus aujourd’hui une exigence. En effet, la technologie a soulevé toutes les barrières et il est désormais possible de travailler à distance et en networking et de créer des startups”, a-t-il indiqué.
Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d’analyser les causes derrières les taux élevés de chômage notamment chez les jeunes et les femmes dans la région du Sud et de l’Est de la méditerranée.
“Il faut savoir si cela est dû aux politiques publiques, à la qualité de l’enseignement et de la formation, à l’héritage culturel ou autre afin de trouver les solutions appropriées pour promouvoir l’entrepreneuriat inclusif qui est le moteur de la croissance économique et de la création d’emplois durables”, a-t-il ajouté.
De son côté, Roger Albinyana, directeur général de IEMed (Institut européen de la Méditerranée) a souligné l’importance de la coopération entre les pays dans la promotion de l’entrepreneuriat dans la région de la Méditerranée.
Il a également mis l’accent sur l’importance d’associer le secteur privé dans la mise en place des politiques publiques afin de garantir un environnement favorable à l’investissement et à la création d’emplois essentiellement pour les jeunes et les femmes.
Roger Albinyana a fait remarquer que dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, où le chômage des jeunes et des femmes pose des défis, la promotion de l’entrepreneuriat devient non seulement une solution économique au chômage mais aussi un moyen d’autonomisation sociale.
Il a, en outre indiqué que cet atelier, co-organisé avec le Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE), Businessmed et l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) vise à mettre en lumière les stratégies et politiques pratiques qui peuvent soutenir le développement de l’entrepreneuriat notamment des jeunes et des femmes.
“L’atelier qui s’inscrit dans la cadre de l’Initiative régionale Team Europe (TEI) intitulée “des emplois grâce au commerce et à l’investissement dans le voisinage sud” offre une plateforme de partage des connaissances et des expériences entre les chercheurs et les décideurs et sert de catalyseur pour formuler des recommandations politiques concrètes pouvant améliorer l’accès au financement, la réduction de la bureaucratie et la promotion de l’entrepreneuriat.