Huit “grandes” et “très importantes” découvertes dans le domaine des hydrocarbures ont été faites sur de nouveaux sites en Algérie depuis le début de l’année 2024, grâce aux efforts de Sonatrach, a annoncé le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
“Nous avons fait de grandes découvertes depuis le début de cette année jusqu’à la fin de la semaine dernière du mois de mai, des découvertes très importantes, au nombre de huit, qui permettront de renforcer les réserves nationales d’hydrocarbures, notamment en ce qui concerne le gaz naturel”, a révélé le ministre qui était l’invité, mercredi, de la Télévision publique.
Il a précisé que ces découvertes concernaient “de nouveaux gisements d’hydrocarbures situés à Béchar, au sud d’In Salah, au nord de Djanet, au sud d’Illizi et au nord de Ouargla”.
M. Arkab a, par ailleurs, annoncé la signature d’un accord important entre Sonatrach et le géant des hydrocarbures “Chevron” dans les “prochains jours”, ce qui permettra de “développer un grand gisement”, et d’augmenter la production nationale des hydrocarbures, et ce après la signature, récemment, d’un mémorandum d’entente entre Sonatrach et “ExxonMobil” qui sera couronné par des “contrats de développement avant la fin de l’année et contribuera au renforcement de la production de gaz naturel en Algérie”.
Il a, à ce propos, rappelé que Sonatrach a précédemment signé, dans le cadre de la loi sur les hydrocarbures entrée en vigueur en 2020, avec les plus grandes compagnies mondiales telles que les compagnies norvégienne “Equinor”, italienne “Eni” et américaine “Occidental Petroleum”, des contrats “importants” dans le domaine de l’exploitation, du raffinage et de la production des hydrocarbures.
Réaffirmant la fiabilité de l’Algérie en tant qu’exportateur de gaz naturel pour l’Europe et l’Asie, le ministre de l’Energie et des Mines a exprimé la détermination des autorités algériennes à poursuivre leurs efforts pour approvisionner leurs partenaires en quantités importantes sur ces marchés, réitérant “l’objectif de l’Algérie d’augmenter et d’intensifier la production de gaz”.
Dans le même sillage, M. Arkab a affirmé que l’Algérie a les capacités pour augmenter sa production de gaz à 200 milliards de mètres cubes par an “à moyen terme”, contre une production actuelle de 137 milliards de mètres cubes.
Le ministre a souligné que les réalisations importantes enregistrées dans le domaine du partenariat sont le résultat de la politique éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à améliorer le climat d’investissement, se félicitant de la dynamique que connaît l’Algérie dans de nombreux secteurs.
L’Algérie œuvre à la création d’un réseau électrique africain interconnecté
A une question sur les perspectives d’activité de transformation et de valorisation des ressources en hydrocarbures localement, M. Arkab a affirmé que l’objectif fixé est de porter le taux de valorisation d’environ 32% actuellement à 50 % à l’avenir, dans le cadre de l’activité pétrochimique.
Le ministre a précisé que, conformément aux instructions du président de la République, l’exportation du minerai de fer et du minerai de phosphate est désormais interdite pour leur transformation locale, ajoutant que, pour les hydrocarbures, un objectif a été fixé dans le cadre du plan d’action du Gouvernement et du programme de Sonatrach pour atteindre la transformation de 50 % du pétrole brut localement pour la fabrication des matières premières de l’industrie manufacturière en Algérie, actuellement importées.
Concernant l’électricité, le ministre a indiqué que le travail est en cours pour la réalisation d’un projet de raccordement du réseau électrique du nord du pays au réseau du sud, précisant que les travaux sont actuellement au niveau de la wilaya d’El Meniaa, et que “ce mégaprojet” était à même de renforcer l’électrification des exploitations agricoles dans le sud, et de booster le développement de manière générale. “64.000 exploitations agricoles à travers le pays ont été raccordées au réseau électrique”, a indiqué le ministre, ajoutant que l’objectif escompté était d’atteindre 100.000 exploitations agricoles, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Le ministre a également évoqué le projet d’interconnexion du réseau national électrique avec le réseau africain, en vue “d’accéder au marché africain”, à travers des lignes de transport d’électricité de haute et très haute tension, parallèlement à une ligne ferroviaire allant jusqu’à Adrar et Tamanrasset.
“L’idée est de savoir comment créer un réseau électrique africain unifié et interconnecté, sachant que 700 millions d’africains vivent sans électricité”, a précisé le ministre, soulignant que l’Algérie “est un pays fort en matière de production d’électricité et de maitrise de l’énergie”.
Il a indiqué avoir eu de nombreuses rencontres avec des responsables africains, avec lesquels il a examiné les moyens de transfert de l’expertise algérienne dans ce domaine, rappelant l’importance du projet relatif à la ligne électrique qui s’étend vers l’Europe à travers l’Italie, pour l’exportation de l’électricité vers le marché européen.