À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, l’Unesco a dévoilé de nouveaux outils concrets destinés aux Etats membres et communautés pédagogiques du monde entier afin de rendre les écoles et les programmes scolaires plus écologiques.
Parmi ces outils figurent un guide dédié à l’écologie dans les programmes scolaires, lequel fournit une vision commune de ce que devrait être l’éducation au dérèglement climatique et la manière dont les pays peuvent intégrer les thèmes environnementaux dans les programmes. Il détaille également les résultats attendus pour chaque groupe d’âge (de 5 ans à 18 ans et plus), en mettant l’accent sur l’importance de promouvoir un apprentissage tourné vers l’action, avec des activités pratiques.
L’organisation a également mis en place une nouvelle norme de qualité pour des « écoles vertes » – élaborée en partenariat avec d’autres agences des Nations Unies, la société civile et les Etats, qui définit les exigences minimales à respecter pour créer une « école verte ».
Elle recommande de mettre en place, dans chaque école, un comité de « gouvernance verte » qui serait composé d’élèves, d’enseignants et de parents.
Il aurait pour mission de superviser la gestion durable de l’établissement. Cette norme prévoit aussi de former les enseignants à ces enjeux, de conduire des audits sur l’énergie, l’eau, l’alimentation et les déchets, ou encore de créer des liens avec les acteurs locaux pour inciter les élèves à agir à cette échelle pour l’environnement.
La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a dans ce contexte, appelé à placer les sujets environnementaux au cœur des écoles et des programmes scolaires, estimant, qu’il s’agit là des meilleurs moyens pour lutter contre le dérèglement climatique sur le long terme.
“Il est temps d’introduire l’éducation à l’environnement dans toutes les matières, à tous les niveaux, avec une approche pédagogique tournée vers l’action, qui aide les jeunes à comprendre qu’ils ont le pouvoir de changer les choses”, a-t-elle déclaré.
Une étude de l’UNESCO menée en 2021 sur 100 programmes scolaires dans plusieurs pays, a révélé que près de la moitié d’entre eux (47%) ne mentionnaient pas le dérèglement climatique.
Seuls 23% des enseignants se sentaient à l’aise pour aborder correctement l’action climatique dans leurs classes et 70 % des jeunes interrogés se disaient dans l’incapacité d’expliquer le dérèglement climatique et préoccupés par la manière dont il est enseigné.