Les changements climatiques ont contribué à une hausse de 0,9% de l’inflation générale en Tunisie, c’est ce qui ressort d’une note publiée vendredi par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises, avec pour intitulé « L’inflation climatique, les défis et les opportunités, face aux changements climatiques ».

L’IACE a souligné que cette hausse serait de l’ordre de 1,4%, l’année prochaine, si les températures continuent d’augmenter et qu’aucune mesure n’est prise pour réduire ses répercussions.

Le concept de l’« inflation climatique », d’après la note, permet d’évaluer l’impact direct du changement climatique sur l’inflation, étant donné que les vagues de chaleur extrêmes, constituent l’un des principaux facteurs contribuant à l’accroissement de taux d’inflation, notamment celui des produits alimentaires.

Dans ce contexte, l’Institut appelle les autorités à prendre les mesures nécessaires pour limiter les répercussions économiques de la canicule prévue, pour cet été, dont, l’adoption de mesures préventives pour faire face à la hausse des températures, laquelle peut être à l’origine d’incendies et d’une demande accrue en électricité.

Elle recommande, aussi, d’assurer la sécurité des travailleurs, notamment dans les secteurs des services et du tourisme, en leur prévoyant des zones de repos ombragées, en réduisant les heures de travail et en adoptant des mécanismes de travail à distance si les conditions de travail le permettent.

Elle appelle, en outre, à revoir les dates de vacances annuelles, pour éviter les pics de chaleur estivale et à respecter les chaînes du froid pour éviter tout risque sanitaire et préserver les produits, surtout les denrées alimentaires et les médicaments.

La Tunisie est l’un des pays méditerranéens les plus vulnérables au changement climatique, au vu qu’elle enregistre des températures élevées, des faibles précipitations, ce qui entraine la pénurie d’eau et la sécheresse, d’où la baisse de la production agricole. Le pays est classé 20ème à l’échelle mondial parmi les pays les plus souffrant du stress hydrique, et 18ème en termes de sécheresse, selon l’indice de l’Institut des ressources mondiales (World Ressources Institute- WRI).

Il convient de noter que suite à la hausse continue des températures, les pays européens s’attendent à une augmentation annuelle de l’inflation alimentaire d’environ 3,2% et l’inflation générale de 1,18%, d’ici 2035.