Le président de la République, Kais Saïed, s’est entretenu mardi, au palais de Carthage, avec la ministre de l’Economie et de la planification, Feryal ouerghi Sebai.
A l’ordre du jour, le bilan de la 4e réunion du Haut comité pour l’accélération de la réalisation des projets publics dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé, tels que la construction de nouveaux hôpitaux et le développement des services de santé.
Cité dans un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a souligné que le retard pris dans la mise en œuvre des projets publics n’est pas « innocent », ajoutant qu’au final c’est la collectivité nationale qui en assume regrettablement le tribut et supportera ainsi des charges supplémentaires.
Le président Saïed a dressé un constat glaçant de la situation du secteur de la santé publique en Tunisie qui, a-t-il dit, a été fragilisé depuis le début des années 90, soulignant que ceux (sans les citer) qui sont à l’origine de cette détérioration s’acharnent par tous les moyens pour faire obstacle à la réalisation de ces projets.
Il a dans ce contexte exhorté les différents organes de l’Etat à se mobiliser en vue de faire face à ces lobbies qui n’hésitent jamais à user de tous les moyens pour saboter tout projet public.
L’Etat et ses institutions ne doivent plus avoir les bras ballants et sont appelés plus que jamais à opérer une refonte du dispositif législatif relatif aux projets publics.
Le président de la République a tenu à rappeler que c’est un leurre d’esprit que prétendre bâtir une économie nationale solide et résiliente sans la création de la richesse et la distribution de ses dividendes à tous les Tunisiens.
Il a dénoncé la logique sous-tendant l’économie rentière centrée sur les illusions chiffrées de la croissance du développement.
Dans le même ordre d’idées, le chef de l’Etat a évoqué la planification en tant que vecteur de développement, indiquant à ce propos que toute planification efficace doit s’appuyer sur des objectifs clairs fixés par la collectivité nationale et non sur les intérêts étriqués des lobbies.