L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) examine, mercredi, en plénière un projet de loi portant approbation d’une convention de crédit conclu le 22 février 2024 entre la Tunisie et le Fonds saoudien pour le développement (SFD) pour le co-financement d’un projet de rénovation du réseau ferroviaire destiné au transport du phosphate.
En vertu de cet accord, la Tunisie va bénéficier d’un financement de 172,7 millions de dinars (55 millions USD) du Fonds saoudien pour le développement (SFD), remboursable sur 20 ans avec 5 ans de grâce et un taux d’intérêt de 2%.
Le projet de rénovation du réseau ferroviaire destiné au transport du phosphate, dont le coût global s’élève à 518 millions de dinars, est piloté par la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT). Il vise à rénover et à renforcer une partie (190 km) des lignes ferroviaires assurant le transport de phosphate, dans l’objectif de favoriser le transport de quantités plus grandes de phosphate et d’en optimiser les coûts.
Le projet vise également, à renforcer les capacités de la SNCFT en matière de transport de phosphate produit et transformé, à assurer une amélioration de la situation financière des entreprises opérant dans le secteur et contribuer à la relance de l’économie nationale.
Il a, aussi, pour objectif de réduire les coûts de maintenance du réseau ferroviaire dont une bonne partie est exploitée depuis plus de 40 ans, de favoriser l’exploitation des nouveaux wagons destinés au transport de phosphate et dont la capacité s’élève à 3200 tonnes ainsi que de contribuer au développement régional et à la création d’emploi direct et indirect.
Parmi les objectifs escomptés figurent notamment la préservation de l’environnement, l’économie de l’énergie, l’allègement du trafic sur le réseau routier et l’amélioration de la balance commerciale en garantissant le transport de quantités plus importantes de phosphate et dérivés.
La première phase de ce projet concerne la partie du réseau ferroviaire de transport de phosphate situé dans le sud tunisien notamment, dans les gouvernorats de Sfax, Gafsa et Gabès. La réalisation de cette première phase s’étalera sur 2 ans.
Le secteur des phosphates occupe une place importante dans l’économie nationale et contribue à raison de 3% au PIB. Il représentait 10% des exportations en 2010 et 6% actuellement. Cette régression est due aux problèmes structurels que traversent les entreprises du secteur.