Le phénomène commence à être visible, les laboratoires européens traumatisés encore par les perturbations des chaînes d’approvisionnement que le vieux continent a connu, lors de la période de la pandémie du corona virus Covid 19 ont décidé de relocaliser leurs usines soit en Europe soit dans des sites de proximité. C’est un signe de démondialisation et de relocalisation de l’industrie pharmaceutique européenne dans des sites de nearshoring.  Objectifs : la sécurité d’approvisionnement et la rentabilité.

Cette année,  la Tunisie, site de proximité par excellence (1 heure de vol pour Rome) a bénéficié de deux importants investissements.

Le premier est à l’actif du groupe italien Medica, groupe spécialisé dans les produits médicaux et paramédicaux. Il a inauguré,  il y a environ 7 mois, une nouvelle usine dans la zone industrielle de Menzel Jemil à Bizerte.

La nouvelle unité, qui  créera 370 emplois, va renforcer la présence de l’industrie pharmaceutique off shore italienne à Menzel Jemil en ce sens où le site abrite déjà une autre entreprise, en l’occurrence « Effemme Bizerte », entreprise off shore italienne spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux et de dialyse.

Le deuxième est à l’actif des laboratoires français Théa, spécialisés dans la recherche, le développement et la commercialisation de produits ophtalmologiques. Ces laboratoires  ont inauguré, le 16 mai 2024, à Gammarth (banlieue nord de Tunis) une nouvelle filiale en Tunisie.

La création de la filiale du groupe a été accompagnée par Business France, structure qui accompagne les entreprises françaises à l’international et les entreprises étrangères pour leur investissement en France. Cet accompagnement prouve que le gouvernement français encourage la relocalisation au sud de la méditerranée.

ABS