Le plan national dans le secteur de l’eau vise à investir davantage dans le domaine du dessalement de l’eau représentant, actuellement environ 5% de la production nationale d’eau potable, a indiqué Chawki Ben Mansour, directeur central chargé de l’économie d’eau à la SONEDE.
Dans une interview réalisée au studio TV de l’agence TAP, le responsable a ajouté que les stations de dessalement de l’eau figurent parmi les grands projets prévus par la SONEDE, précisant que l’investissement dans le dessalement de l’eau de mer ou bien des eaux saumâtres se caractérise par des coûts de production élevés par rapport à la production d’eau des barrages.
En effet, un mètre cube (m3) d’eau de mer dessalée coûte environ 3 dinars, tandis que la production d’un m3 d’eau provenant des barrages varie entre 200 et 250 millimes pour la catégorie dont la consommation est inférieure à 20 m3.
Le responsable a souligné que la différence est supportée par la SONEDE, ce qui a provoqué un déséquilibre financier car le coût du mètre cube est supérieur au prix du mètre cube payé par le consommateur.
La SONEDE, affirme encore Ben Mansour, œuvre à rechercher des financements pour réaliser des projets tels que la station de dessalement d’eau de mer à Mahdia et une autre à Zarzis.
S’agissant des ressources en eau de la Tunisie, le responsable a indiqué que les puits de surface assurent environ 250 millions m3 par an de la consommation laquelle s’élève à environ 700 millions de m3 par an. Et d’expliquer que la SONEDE œuvre à exploiter les barrages du nord qui fournissent environ 65 % de la production nationale en eau potable.