La réunion régionale de haut niveau sur “les apprentissages, compétences, inclusion sociale et transition des jeunes vers un travail décent” , dont les travaux ont été ouvert mercredi à Tunis, examinera les défis auxquels fait face la jeunesse arabe en matière de réduction du chômage et de recherche d’alternatives et de nouveaux mécanismes dans le domaine de l’emploi, tels que les compétences en matière de transition numérique, l’utilisation de l’intelligence artificielle et la création d’entreprises.
Cette deuxième réunion régionale (la première a eue lieu en Jordanie en mai 2022), qui se tient pendant deux jours à Tunis ayant pour thème “Apprendre pour travailler”, connait la participation d’une vingtaine de pays arabes, de 5 ministres et de 250 participants de tous les pays arabes.
Cette rencontre régionale vise à approfondir l’échange d’expertises et d’expériences dans les domaines de la formation professionnelle, de l’emploi et de la transition numérique, à renforcer les politiques et les cadres réglementaires dans la région arabe et à fixer des objectifs nationaux concrets en relevant les défis affectant la transition des jeunes de l’apprentissage au monde du travail, en particulier en ce qui concerne les compétences, les emplois numériques et l’intelligence artificielle.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab, a indiqué à cette occasion, que cette rencontre constitue une occasion périodique pour prendre connaissance des différentes expériences, échanger les points de vue et étudier les approches appliquées pour les mettre à profit conformément aux spécificités des pays arabes.
Il a souligné que la Tunisie accueille ce forum car elle progresse dans la réforme du système éducatif après la cloture de la consultation nationale sur la réforme du système éducatif, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, qui a été organisée sous la supervision du président de la République.
Il a souligné que le système de formation des ressources humaines a besoin d’être rénové et modernisé et d’adopter les connaissances et les concepts académiques en repositionnant l’école compte tenu des caractéristiques et des traits du citoyen de demain, de ses compétences, de ses aptitudes et de ses capacités à répondre aux besoins du développement durable national et international.
Dans ce contexte, il a fait remarquer que les politiques éducatives pourraient être révisées d’une manière intégrée afin de faciliter une transition en douceur de l’éducation à la formation professionnelle et à l’enseignement technique en adoptant une approche compolète dans laquelle le rôle et la fonction de chaque partie sont dérivés des objectifs communs de sécurisation de l’intégration sociale.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a expliqué que la Tunisie œuvre, à travers la a stratégie industrielle et d’innovation Tunisie 2035, à assurer la réduction des disparités et à diminuer les taux de chômage chez les jeunes et les femmes, notamment chez les titulaires de diplômes d’enseignement supérieur, en soutenant le développement et la valorisation des capacités individuelles et en améliorant la qualité des ressources humaines et en les adaptant aux changements et aux exigences du marché de l’emploi.
Dhiab a indiqué que la Tunisie a misé sur la formation professionnelle comme l’un des piliers du système national de mise à niveau et de complémentarité avec des ressources humaines dans le cadre d’un système intégré et diversifié capable d’être au diapason des besoins du secteur productif en compétences et de faire de la formation professionnelle une voie de réussite.
Pour sa part, le coordinateur résident des Nations Unies en Tunisie, Arnaud Peral, a souligné à l’agence TAP la nécessité de trouver des mécanismes et des programmes pour faciliter la transition des jeunes de la région arabe de l’apprentissage au travail, en particulier au travail décent, à la lumière des taux élevés de chômage des jeunes dans la région, qui dans certains pays atteignent le niveau de 30 % et 40 % pour les femmes.