Le sociologue Sofiene Jaballah a indiqué dans une intervention intitulée ” De la rue à la mer: les nouvelles politiques de l’informel en Tunisie” que l’état tunisien a abandonné l’approche sociale pour le traitement de l’économie informelle et de la migration irrégulière et s’est focalisé sur l’approche sécuritaire pour des raisons socio-économiques et politiques.

Il a souligné au cours d’une conférence- débat organisée jeudi par le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS) l’existence d’une corrélation entre la vulnérabilité économique et les zones de contrebande et de migration irrégulière.

Jaballah a relevé l’importance d’approfondir la réflexion autour de nouvelles approches politiques à même de favoriser un environnement inclusif et équitable, d’organiser les activités irrégulières et d’intégrer l’économie parallèle et la migration dans les stratégies nationales de développement.

Il a appelé à la nécessité d’organiser l’économie informelle dans les rues en imposant des taxes symboliques sur les marchandises importées de manière irrégulière par le biais de la contrebande et à les soumettre officiellement à l’imposition fiscale.

Le sociologue a recommandé l’inclusion des marchands ambulants dans les rues et les zones urbaines à travers la mise à disposition d’espaces de vente destinés à un nombre limité des marchands pour préserver les droits des piétons et des commerces avoisinants, outre la nécessité du contrôle administratif et civil pour des raisons d’ordre public et de gestion équitable de l’économie de rue.