BIGTECH 2024Lever de rideau sur BIGTECH, le rendez-vous des technologies et des start-up liées à l’IA. Un salon technologique aux ambitions multiples. BIGTECH, tient sa première édition du 26 au 29 juin au Parc des expositions du KRAM.

Le tandem Skander Haddar, fondateur de BIGTECH et Samy Ayari, président de ‘’Tunisian AI Society ‘’(TAIS) co-organisateur concrétisent un rêve de hautes compétences. Ces deux battants ont l’habitude des grands rendez-vous professionnels. Cependant en lançant BIGTECH, ils réalisent un exploit d’intelligence professionnelle. Ils insèrent l’IA Générative comme priorité dans le débat national. Ce thème fait échos : L’IA Gen est le levier de la création de richesses de demain.

Un salon. Une grande ambition.

Les deux organisateurs ont diffusé une réflexion majeure. L’IA est à ses débuts. C’est le moment d’y aller. Alors, en avant toutes, laissent-ils entendre. IA Gen, devient la composante essentielle de toute projection d’avenir et de tout travail de planification économique. Skander Haddar a mis la balle au centre. L’IA n’est-elle pas le prisme à travers lequel on peut refonder le business model national ?

Et dans cette perspective il a pu mettre la société tunisienne, vent debout, au service de la cause. Nizar Ben Neji, ministre des Telecom, dans son speech inaugural, disait, en substance, que notre politique actuelle abondait en ce sens.

L’IA Générative est le levier de la création de richesses de demain

Samy Ayari pour sa part, assurait l’ouverture sur les ailes. Il a mobilisé la Diaspora tunisienne composée d’insiders aux commandes chez GAFAM. Leur ralliement est de fibre patriotique. Leur engagement est un pari sur le génie de la jeunesse tunisienne. Et les voilà qui donnent le la. Oui soutiennent-ils, l’IA Générative est une Technologie à Grande Vitesse. Elle peut améliorer la physionomie high-tech du site tunisien rallumant toute son attractivité.

D’ailleurs Nvidia a lancé un programme de formation à Novation City, le Technopark de Sousse, un programme de formation à l’adresse de 300 jeunes nouveaux diplômés.

BIGTECH, à son coup d’essai montre des capacités à impacter l’orientation technologique du Continent. Ce Salon gagnerait à être implémenté aux couleurs africaines. Ce serait un gros challenge d’émancipation technologique.

BIGTECHIA Générative en stream

IA Générative va tout balayer sur son passage. La téléphonie mobile, en comparaison avec l’IA, avait une allure de tortue. Le téléphone portable a mis 16 ans pour atteindre le palier des cent millions d’utilisateurs. Chat GPT l’a fait en 3 mois. Les entreprises de IA sont des licornes en puissance. Nvidia à vite rattrapé la capitalisation boursière de Microsoft.

L’opportunité pour la Tunisie

IA a pris son envol mais n’a pas encore pénétré le système économique dans son ensemble. Elle a démontré ses capabilités à transformer tous les secteurs d’activité mais elle n’a pas, pour l’heure, encore imposé sa suprématie sur terrain.

COPILOT, à titre d’exemple, logiciel de chez Microsoft, peut décharger un dirigeant d’entreprise du follow up, du woeding et du tracking des réunions de travail. c’est ubuesque.

L’IA n’est-elle pas le prisme à travers lequel on peut refonder le business model national ?

Etre partout sans quitter son bureau c’est désormais possible. Ce n’est là qu’un aspect parmi tant d’autres du pouvoir de l’IA. Celle-ci peut investir tous les process de production et modifier en conséquence la structure de l’entreprise. A l’heure actuelle, des prototypes de service clients sont encore en phase expérimentale.

On peut dialoguer avec un avocat reproduit en hologramme. Le personnage est virtuel mais les compétences sont totales et précises. La médecine par IA fournirait des prestations des plus fiables. Il faut savoir que l’IA pour se développer se nourrit de Big data. La bonne nouvelle est qu’à l’heure actuelle, 15% seulement de la data est exploitée par IA. Celle-ci n’a pas encore atteint son Haut débit. L’on peut donc la rallier, sans grand frais, insistent les spécialistes.

BIGTECHLes risques de l’IA

La Tunisie a accueilli en 2005 le Sommet Mondial de la Société de l’Information. La question de la gestion planétaire c’est-à-dire collective de l’Internet avait été évoquée. Les choses en sont restées là car ICANN, entité privée, a gardé la main sur Internet. La chose pourrait être répliquée pour l’IA.

L’IA Générative est une Technologie à Grande Vitesse. Elle peut améliorer la physionomie high-tech du site tunisien rallumant toute son attractivité

La manipulation des données personnelles, matière première de la Big Datas renvoie à une question d’éthique. Par conséquent, tout incite à une régulation collective de l’IA. Comment opérateurs et Etats vont-ils pouvoir se concerter sur la question? Une charte morale réglerait la question.

Ali Driss