Au terme de leur conclave de trois jours à Nairobi au kenya, en marge du premier Forum Africain sur la conservation (du 26 au 28 juin 2024), des membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), des acteurs gouvernementaux, des représentants d’entreprises, des peuples autochtones et des experts scientifiques de la conservation de la nature, ont appelé, vendredi, 28 juin 2024, à une action inclusive et transcontinentale pour conserver la nature et la biodiversité.
La directrice générale de l’UICN, Grethel Aguilar, a déclaré à cette occasion “Nous avons entendu les voix de l’Afrique, des gouvernements, de la société civile, des organisations de peuples autochtones, des communautés locales et des jeunes, tous réunis sous l’égide de l’UICN, construisant des ponts et démontrant que nous sommes plus forts ensemble. Une chose est claire : il s’agit d’un continent riche en biodiversité et en populations dynamiques, prêt à adopter et à démontrer des solutions africaines pour la nature et les populations”.
Alfred Mutua, secrétaire d’État au Tourisme et à la Faune Sauvage au Kenya, a clôturé le forum en s’engageant à réunir à nouveau les membres et les sympathisants de l’UICN, avec la promesse de poursuivre le dialogue et les changements transformationnels non seulement au niveau national, mais aussi aux niveaux continental et international, selon un communiqué de l’UICN.
“Nous avons manqué de temps : les actions existantes sont inadéquates et une véritable transformation implique de passer de la rhétorique à des actions intégrées dans le lien biodiversité-climat-énergie”, a conclu la tunisienne Imèn Meliane, vice-présidente et conseillère régionale de l’UICN.
“Les gens doivent être au centre de toutes les solutions, il faut des solutions positives pour la nature et les gens. L’Union doit s’ouvrir aux voix, aux préoccupations et à la participation active des populations autochtones et des communautés locales”, tel est le message clé transmis par les groupes de jeunes et les communautés de la société civile, selon lequel des mécanismes de gouvernance mieux informés et des formules de financement adéquates constitueront le fondement du prochain programme et de la prochaine stratégie de l’UICN, qui seront adoptés lors du Congrès mondial de la nature.
Tenu sous le thème “Solutions africaines pour la nature et les populations – créer des réponses transformatrices à la crise de la biodiversité et du climat en Afrique”, le forum a donné aux participants l’occasion d’utiliser la plateforme de l’UICN pour amplifier leur voix et influencer les politiques aux niveaux régional et mondial.
“L’Afrique est un continent jeune, et les solutions innovantes nécessitent les voix et les aspirations de ses jeunes pour devenir une réalité”, a déclaré Fatima El-aaraby, point focal régional pour les jeunes professionnels – Afrique, Commission des politiques environnementales, économiques et sociales (CPEES) de l’UICN.
Le comité national tunisien de l’UICN qui rassemble des représentants d’ONG et de parties gouvernementales, a activement participé au premier Forum africain sur la Conservation. Ses membres ont aussi contribué aux discussions de la région nord afticaine sur le processus d’élaboration de la vision de l’UICN et de son programme triennal 2026-2029.